(Ottawa) Un Québécois se retrouve sans passeport à quelques semaines d’un voyage aux États-Unis en raison de la grève des fonctionnaires fédéraux. Benoit Giguère a déposé sa demande lundi, deux jours avant le début du débrayage. Aujourd’hui, il craint devoir tout annuler.

« D’une certaine façon, ils ont pris mon passeport en otage », déplore-t-il en entrevue.

Son document allait expirer en juillet, mais il voulait en obtenir un nouveau, croyant que les États-Unis requièrent un passeport valide pendant au moins six mois après la fin de leur voyage. Or, les Canadiens sont exemptés de cette règle.

M. Giguère avait demandé le service express de peur de ne pas pouvoir l’obtenir à temps si la grève était déclenchée, mais on lui a refusé puisque son départ est seulement prévu le 18 mai. Son nouveau passeport devait lui être livré le 1er mai, mais il ne sait pas s’il pourra désormais l’obtenir.

Seuls les passeports imprimés avant le début de la grève peuvent être récupérés, a indiqué le porte-parole de la ministre de l’Emploi et du Développement social, Karina Gould, jeudi.

La ministre avait déjà signalé mercredi que « la majorité des Canadiens » ne pourront demander ni renouveler un passeport, car leur délivrance n’est pas considérée comme un service essentiel en vertu de la loi, sauf « dans les situations d’urgence ou d’ordre humanitaire ».

Elle a chiffré à 85 000 le nombre de demandes qui s’accumuleraient pour chaque semaine d’interruption.

La grève fait planer le spectre d’une nouvelle crise des passeports à quelques mois des vacances estivales.

Appel à tous La grève des fonctionnaires fédéraux vous fait craindre de ne pouvoir demander un passeport et rater un voyage ? Ou vous affecte d’une autre façon ? Écrivez-nous !