(Washington) Le département américain de la Défense a déployé un nouveau système de détection des incendies de haute technologie pour aider le Canada à combattre l’une des pires saisons d’incendies de forêt jamais enregistrées de son histoire.

La Maison-Blanche affirme que le système FireGuard utilise des données en temps réel provenant de drones et de satellites pour aider à détecter de nouvelles flambées dans des zones isolées avant qu’elles ne deviennent incontrôlables.

Ce n’est que le dernier coup de main des États-Unis au Canada, depuis que la fumée des incendies de forêt en Nouvelle-Écosse, en Ontario et au Québec a commencé à dériver vers le sud de la frontière plus tôt ce mois-ci.

Depuis le début mai, plus de 800 pompiers, superviseurs et techniciens américains ont été déployés partout au Canada, ainsi que divers appareils aéronautiques.

Le Canada a depuis demandé des avions-citernes et des parachutistes supplémentaires (des spécialistes des incendies de forêt qui parachutent dans des régions éloignées) par le biais des canaux fédéraux et étatiques.

D’autres ressources envoyées vers le nord comprennent des équipes manuelles, des équipes de gestion des incidents et des postes de direction de la ligne de feu, selon le National Interagency Fire Center, basé en Idaho.

« Le personnel du (département de la Défense) analysera et partagera des données en temps réel provenant de satellites et de capteurs américains et les transmettra via un accord de coopération entre le National Interagency Fire Center des États-Unis et le Canadian Interagency Forest Fire Centre », a affirmé le porte-parole du Conseil de sécurité national, Adam Hodge, dans un communiqué.

« Dans les semaines à venir, les États-Unis continueront de coordonner étroitement avec le gouvernement du Canada la réponse aux incendies de forêt historiques qui brûlent au Canada », a-t-il précisé.

Ces incendies sont devenus impossibles à ignorer au sud de la frontière alors qu’une épaisse fumée a dérivé dans certaines des villes les plus peuplées de la côte est des États-Unis, la semaine dernière, notamment à New York, à Philadelphie et à Baltimore.

Au pire moment de la présence de la fumée, des régions lançaient des alertes sur la qualité de l’air allant du rouge au violet et au marron, un niveau qui indique des conditions « dangereuses ». Ces secteurs annulaient les activités de plein air, retardaient les vols et gardaient les écoliers à l’intérieur.

« Nous sommes fiers de notre personnel qui continue de se mobiliser et de se rendre disponible pour une affectation au Canada », a déclaré Dave Haston, porte-parole du National Multi-Agency Coordinating Group.

Le groupe « continuera de répondre rapidement aux demandes canadiennes de ressources supplémentaires d’extinction des incendies et de fournir un soutien essentiel pendant cette période d’activité d’incendie relativement légère aux États-Unis actuellement ».

Le sous-entendu y est clair : les États-Unis ont leur propre saison des incendies de forêt à craindre, et s’ils atteignent le même niveau qu’au Canada, ils auront les mains pleines et seront incapables de fournir beaucoup d’aide supplémentaire au-delà de leurs frontières.

Grâce à des « accords » conclus entre les états avec l’Alaska, Washington et le Minnesota, trois avions-citernes ont été envoyés en Alberta, tandis que trois bombardiers d’eau monomoteurs, connus sous le nom de « fire bosses », se dirigent vers l’Ontario.

Le Bureau of Land Management des États-Unis et le service d’incendie du pays envoient également deux aéronefs, quatre avions de repérage et 36 parachutistes pour aider aux efforts d’extinction des incendies en Colombie-Britannique.