(Ottawa) Le gouvernement fédéral accuse les premiers ministres de l’Atlantique de faire de la petite politique avec les graves enjeux climatiques, alors que deux nouvelles politiques fédérales doivent entrer en vigueur le 1er juillet dans ces provinces.

Mais certains députés libéraux fédéraux de l’Atlantique s’inquiètent des contrecoups potentiels chez les consommateurs, à la pompe, même si certaines hausses de prix pourraient être prématurées.

Les quatre premiers ministres de l’Atlantique veulent qu’Ottawa retarde l’entrée en vigueur, samedi, de son Règlement sur les combustibles propres, arguant que cette mesure aura un impact disproportionné sur leurs provinces.

Les premiers ministres demandent au gouvernement fédéral de retarder l’entrée en vigueur de cette mesure afin « de rendre la vie plus abordable pour tout le monde ».

À Ottawa, on assure que l’entrée en vigueur de son Règlement sur les combustibles propres n’aura pas beaucoup d’impact financier au cours des premières années, car la plupart des entreprises posent déjà des gestes qui répondent aux exigences initiales.

Mais trois offices de l’énergie de l’Atlantique, qui fixent les prix de l’essence dans leur province, ont quand même décidé d’augmenter les prix à la pompe, alors même que les systèmes provinciaux de tarification du carbone sont remplacés par le régime fédéral.

Le ministre fédéral de l’Environnement, Steven Guilbeault, rétorque que la réglementation a déjà été retardée il y a deux ans et il affirme qu’elle ne sera pas reportée à nouveau, car les changements climatiques, eux, n’attendront pas.