(Cali) Deux touristes canadiens retenus en otage depuis jeudi à Cali, dans le sud de la Colombie, ont été libérés samedi par des agents d’une unité militaire anti-kidnapping, a annoncé l’armée dans un communiqué.

Les ravisseurs sont parvenus à s’enfuir lors de l’opération de libération, selon l’armée, qui offre une récompense pour toute information permettant de les localiser.

Le communiqué précise que les deux touristes, enlevés dans un hôtel de Cali, une des villes les plus touristiques de Colombie, ont été retrouvés « sains et saufs » et que leurs familles ont été contactées.

Entre janvier et septembre, 245 enlèvements ont été enregistrés en Colombie, selon la police, soit une augmentation de plus de 70 % par rapport à la même période en 2022 (142 cas).

Fin octobre, l’enlèvement médiatisé du père de l’international colombien et attaquant de Liverpool, Luiz Diaz, libéré après 12 jours de captivité dans la jungle, était l’œuvre de la guérilla de l’Armée de libération nationale (ELN) avec laquelle le gouvernement mène pourtant des pourparlers de paix.

En un peu plus d’un demi-siècle de conflit armé, plus de 50 000 Colombiens ont été victimes d’enlèvements, selon les chiffres de la Commission de la vérité.

Au total, 40 % de ces enlèvements ont été commis par les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), qui a signé un accord de paix en 2016, et 24 % par des groupes paramilitaires d’extrême droite.

L’extorsion et les rançons sont, avec le trafic de drogue, les sources de financement de ces groupes rebelles armés.