(Ottawa) Le syndicat représentant les membres de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) a demandé au gouvernement fédéral 24 millions par an pour augmenter l’allocation de formation des cadets de la GRC afin d’attirer les meilleures recrues.

La GRC doit rémunérer adéquatement les cadets pendant qu’ils suivent une formation pour rester compétitive par rapport aux autres forces, affirme la Fédération de la police nationale. Elle espère voir un financement accru dans le budget fédéral attendu au printemps prochain.

La Fédération note que les cadets ne sont pas considérés comme des employés de la GRC tant qu’ils n’ont pas terminé leur formation de 26 semaines à la Division Dépôt de Régina, et qu’ils ne sont donc pas couverts par une convention collective.

Pendant cette période, les cadets reçoivent une allocation de 525 $ par semaine et la GRC couvre les frais d’hébergement, de repas, d’uniformes, de formation, d’assurance et de déplacements limités.

La Fédération affirme que, depuis 2008, l’allocation de 525 $ n’a pas changé ni été ajustée pour correspondre à l’inflation, ce qui signifie que les cadets gagnent moins que ce qu’empochent les travailleurs au salaire minimum dans la plupart des provinces.

La GRC a dit qu’elle accueille favorablement la proposition de la fédération visant à augmenter l’indemnité. Le commissaire Michael Duheme et la Fédération « poursuivent les discussions pour examiner les options », a indiqué le corps policier dans une déclaration.

« Nous cherchons des moyens de garantir que les cadets reçoivent une rémunération compétitive et significative pendant leur formation à la (Division) Dépôt. »

Les recrues qui suivent des formations dans la plupart des services de police provinciaux et municipaux sont des salariés dès leur premier jour de formation, précise la Fédération dans un document d’information sur la question.

« L’allocation actuelle ne tient pas compte des besoins des cadets de la GRC qui ont des responsabilités et des obligations financières, comme subvenir aux besoins de leur famille, payer leur hypothèque et leurs prêts étudiants », peut-on lire dans le document.

« Être à (la Division) Dépôt est exigeant à la fois mentalement et physiquement : les cadets ne devraient pas avoir à supporter un fardeau financier supplémentaire pendant qu’ils entreprennent leur formation. »

La Fédération ne représente pas tous les cadets, seulement ceux qui obtiennent leur diplôme et qui s’enrôlent dans la force, a souligné son président, Brian Sauvé. Ainsi, le syndicat ne peut pas négocier officiellement au nom des cadets.

« Nous devons donc le faire en dehors des négociations, par nos efforts de pression, par nos propositions budgétaires fédérales et autres », a affirmé M. Sauvé.

Il a déclaré que la Fédération avait parlé de cette proposition à plusieurs députés et sénateurs et qu’« il y avait un grand soutien de tous les partis en faveur de cette proposition ».