(Québec) Le Parti québécois (PQ) presse le ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, Lionel Carmant, de « sortir de sa torpeur » et de mettre en place une cellule de crise réunissant les maires des grandes villes, les organismes communautaires et Québec afin d’ajouter des ressources en itinérance avant la vague de froid qui traversera la province ce week-end.

« Le ministre Carmant doit prendre du leadership sur la question de l’itinérance. C’est son dossier. Il doit lancer un plan d’urgence pour intervenir rapidement en soutien aux villes et aux organismes communautaires pour s’assurer qu’on ait un endroit chaud pour accueillir l’ensemble des personnes itinérantes dans une période de froid polaire », affirme le chef parlementaire péquiste Joël Arseneau.

Alors que Montréal a annoncé mardi que le stade de soccer de la rue Papineau dans l’arrondissement Saint-Michel accueillera dès jeudi près de 300 itinérants infectés par la COVID-19, M. Arseneau s’inquiète que les ressources sur le terrain soient insuffisantes.

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Joël Arseneau

« Que le gouvernement mette en place une cellule de crise en itinérance et qu’il déploie les ressources complémentaires à celles des villes pour s’assurer de passer à travers la vague de froid. On ne peut pas rester les bras croisés que la vague de froid emporte un, deux ou trois itinérants. Ce sont des drames, des tragédies évitables », dit M. Arseneau.

Lundi soir, un homme en situation d’itinérance de 74 ans a été retrouvé mort à Montréal en état d’hypothermie. « Je suis bouleversée comme l’ensemble de la population montréalaise. J’ai envie de vous dire que c’est une démonstration importante que d’habiter dans un abri de fortune, ce n’est pas la solution », avait alors affirmé la mairesse de Montréal, Valérie Plante.

Plus tôt cette semaine, avant de remettre sa démission, l’ancien directeur national de santé publique, DHoracio Arruda, a également émis un avis afin que les refuges pour itinérants ouvrent leurs dortoirs lors des vagues de froid « selon la capacité établie avant la pandémie, et ce, peu importe le statut d’éclosion du milieu ».