(Québec) Originellement mis de côté du panel d’orateurs, Paul St-Pierre Plamondon aura finalement la chance de s’exprimer lors des célébrations du centenaire de René Lévesque. Plus tôt mercredi, le chef du Parti québécois (PQ) s’était indigné de son exclusion.

Lundi prochain, un grand nombre d’invités doivent se rassembler à la Grande Bibliothèque de Montréal pour commémorer le fondateur du PQ, qui est l’un des hommes politiques les plus influents de l’histoire du Québec.

Des personnalités politiques ont été invitées à prendre la parole durant la soirée. C’est le cas du premier ministre actuel François Legault, mais aussi de Lucien Bouchard, qui a occupé cette fonction sous la bannière péquiste entre 1996 et 2001, et de Jean-François Lisée, chef du PQ entre 2016 et 2018. La ministre de la Culture, Nathalie Roy, fait également partie du groupe.

Mais dans les plans originaux, selon ses commentaires en mêlée de presse, le nom de M. St-Pierre Plamondon ne semblait pas sur la liste.

« Je vois difficilement comment on peut célébrer René Lévesque tout en écartant le Parti québécois et en écartant le fait qu’il a consacré sa vie à l’indépendance du Québec, et à dire aux gens : ‟c’est normal de vous consulter, puis vous êtes capables de monter un pays” », avait fait valoir le chef péquiste aux journalistes, mercredi après-midi.

Le leader souverainiste a poursuivi sa lancée en soutenant que plusieurs éléments de ce centennaire n’étaient « pas conformes à l’œuvre, la pensée de René Lévesque », notamment parce qu’on ometterait le sujet de l’indépendance.

« C’est également dans l’air du temps, de vouloir enterrer le mot en ‟s”, a-t-il martelé. On n’est plus capables de dire souveraineté. L’actualité, pourtant, nous rappelle constamment la nécessité, voire l’urgence, de faire du Québec un pays. »

Le porte-parole de la Fondation René-Lévesque, Martin Roy, a affirmé en fin de journée avoir obtenu l’appui « entier » de M. St-Pierre Plamondon pour « l’année Lévesque ».

Avec Patrice Bergeron, La Presse Canadienne