De 1922 à 1987, voici 11 dates qui ont marqué le parcours de l’ancien premier ministre du Québec.

24 août 1922

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René Lévesque, enfant

Naissance de René Lévesque à Campbellton, au Nouveau-Brunswick. Il passe ses premières années à New Carlisle, dans la baie des Chaleurs. Il étudie à l’école primaire de New Carlisle, au Collège de Gaspé et au Collège Saint-Charles-Garnier de Québec avant d’entreprendre des études de droit à l’Université Laval. En parallèle, il écrit ses premiers articles dans des journaux.

Printemps 1944

PHOTO JIM PRINGLE, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Des prisonniers du camp de concentration de Dachau célèbrent leur libération par les membres de la 42e division (Rainbow) de la 7e armée américaine.

Après ses débuts à la radio au Québec, René Lévesque entre au service de l’information de guerre de l’armée américaine. Le 29 avril 1944, Le Droit indique que Lévesque fera un stage à New York avant de se rendre à Londres. Le 29 avril 1945, le camp de concentration de Dachau, près de Munich, est libéré par les soldats américains. René Lévesque affirmera être parmi les premières personnes à y être entrées, ce que des chercheurs mettront en doute par la suite.

23 octobre 1945

De retour au pays, René Lévesque entre à Radio-Canada. Il anime diverses émissions de radio. Il écrit aussi dans les journaux et est notamment chroniqueur de cinéma au journal Le Clairon de Saint-Hyacinthe à la fin des années 1940. Il évoque d’ailleurs son passage à Dachau dans une de ces chroniques publiées le 1er août 1947. Un recueil de ses critiques de cinéma sera publié le 1er novembre 2022 aux Éditions du Boréal.

28 octobre 1956

PHOTO FOURNIE PAR RADIO-CANADA

René Lévesque à l’émission Point de mire

Entrée en ondes de l’émission d’affaires publiques Point de mire dont il est l’animateur. Le journaliste se distingue par sa capacité à résumer en termes clairs des sujets chauds de l’actualité, que ce soit sur le plan national ou international. L’émission prend fin le 30 juin 1959. Entre-temps, René Lévesque manifestera aux côtés des réalisateurs de Radio-Canada à l’occasion d’une grève célèbre (29 décembre 1958 au 7 mars 1959).

22 juin 1960

PHOTO ROGER ST-JEAN, ARCHIVES LA PRESSE

Prestation de serment de René Lévesque le 6 juillet 1960

Membre de l’Équipe du tonnerre de Jean Lesage au Parti libéral du Québec, René Lévesque est élu pour la première fois député à l’Assemblée nationale. Élu dans Montréal-Laurier, il prête serment comme ministre des Ressources hydrauliques et ministre des Travaux publics. Sur les ondes de Radio-Canada, Lévesque déclare : « La première chose qu’il faut changer tout de suite, c’est ce qu’on a vu aujourd’hui, cette espèce de pourrissement des pratiques électorales », en référence à des pratiques douteuses exercées dans les bureaux de vote.

12 février 1962

PHOTO ARCHIVES LA PRESSE/BANQ

La une de La Presse du 13 février 1962

Ministre des Richesses naturelles, Lévesque veut convaincre le premier ministre Jean Lesage des bienfaits de la nationalisation des entreprises d’électricité. Le 12 février 1962, dans un discours donné dans le cadre de la Semaine de l’électricité, il lâche une bombe : Hydro-Québec doit unifier le réseau. Cela mènera aux élections anticipées du 14 novembre 1962 sous le thème « Maîtres chez nous ». Pari réussi. Le PLQ remporte 63 des 95 sièges.

14 octobre 1967

PHOTO ARCHIVES LA PRESSE

Le congrès libéral ayant rejeté son option, la souveraineté-association, René Lévesque quitte les lieux… et le parti.

Au congrès du Parti libéral du Québec, René Lévesque soumet aux membres un projet de souveraineté avec association au reste du Canada. Cette proposition est battue à plate couture. Lévesque quitte le parti, mais demeure député indépendant. En novembre 1967, il fonde le Mouvement Souveraineté-Association, qui deviendra le Parti québécois en 1968.

15 novembre 1976

Après deux échecs aux élections de 1970 et de 1973, le Parti québécois est porté au pouvoir le soir du 15 novembre 1976. Le parti remporte 71 des 110 sièges. Sur la scène du Centre Paul-Sauvé, c’est l’euphorie. René Lévesque lance des phrases qui passeront à l’histoire : « J’ai jamais pensé que je pourrais être aussi fier d’être Québécois que ce soir » et « On n’est pas un petit peuple, on est peut-être quelque chose comme un grand peuple ».

20 mai 1980

Premier référendum sur le projet de souveraineté-association du Québec avec le reste du Canada. Les tenants du Oui subissent une défaite sans équivoque alors que 59,5 % des votants rejettent la proposition. Devant près de 10 000 partisans déçus réunis au Centre Paul-Sauvé, René Lévesque déclare : « Mers chers amis, si je vous ai bien compris, vous êtes en train de dire : ‟À la prochaine fois”. »

20 juin 1985

René Lévesque annonce sa démission comme chef du Parti québécois. Il met ainsi fin à de longues rumeurs entourant son avenir politique à la suite d’un deuxième mandat très éprouvant pour son gouvernement et le départ de ministres influents après avoir accepté le « beau risque » d’un fédéralisme canadien renouvelé proposé par Brian Mulroney. Il demeure en poste comme premier ministre du Québec jusqu’au 3 octobre 1985, jour de la prestation de serment de Pierre Marc Johnson.

1er novembre 1987

PHOTO ARMAND TROTTIER, ARCHIVES LA PRESSE

Funérailles de René Lévesque

À la suite d’une crise cardiaque, René Lévesque meurt le dimanche 1er novembre 1987 en fin de soirée. « Le Québec, ce soir, est en deuil. Il vient de perdre l’un de ses fils les plus illustres », déclare le premier ministre Robert Bourassa. Des milliers de personnes assistent à ses funérailles. Sur sa pierre tombale est écrite cette épitaphe de Félix Leclerc : « Dorénavant, il fait partie de la courte liste des libérateurs de peuple. »

Sources : Assemblée nationale du Québec, Fondation René-Lévesque, BAnQ, Radio-Canada