L’organisateur en chef du Parti libéral du Québec (PLQ), Jean-François Helms, a annoncé son départ, samedi, après une semaine difficile pour la formation politique marquée par l’exclusion du caucus de la députée Marie-Claude Nichols.

Dans un message envoyé aux membres du parti, Jean-François Helms a précisé qu’il terminerait son mandat par la rédaction d’un rapport « détaillé » de la campagne électorale à partir des comptes rendus de tous les candidats, avant de céder sa place.

« Comme organisateur en chef, je me dois d’assurer que les efforts de chaque candidat et de chaque équipe de campagne n’auront pas été en vains. Par respect pour tous ceux qui sont allés au front pour nous, nous avons le devoir d’apprendre de leurs expériences dans le but de nous améliorer », explique-t-il.

Il exhorte également « de tout son cœur » les membres du PLQ « à rester unis » tout en leur souhaitant de « se renouveler » afin de revenir « plus forts que jamais dans 4 ans ».

« Ensemble, nous avons surmonté plusieurs défis de taille ; une grande transition numérique vers de nombreux outils électoraux modernes. De plus, à mon arrivée, nous devions bâtir une nouvelle équipe interne et réanimer les organisations locales et régionales qui étaient en dormance depuis la pandémie », affirme-t-il également.

Auparavant conseiller

Organisateur de la campagne à la direction du PLQ du candidat défait Raymond Bachand en 2013, Jean-François Helms a également été responsable de celle de l’actuelle cheffe de la formation politique, Dominique Anglade. Il avait été auparavant conseiller politique dans différents cabinets ministériels du gouvernement Couillard.

Durant la dernière campagne, avec d’autres membres de l’exécutif du PLQ, il s’était fait reprocher par un candidat défait à l’investiture de la circonscription de Chomedey d’avoir fait la sourde oreille à ses récriminations.

Le PLQ a encaissé le 3 octobre dernier la pire défaite de son histoire en proportion des suffrages exprimés. Malgré tout, il a réussi à sauver les meubles en nombre de sièges avec l’élection de 21 députés, plus que jamais concentrés à Montréal, conservant ainsi le titre d’opposition officielle.

Mais le parti a rapidement connu une première controverse en ce début de mandat alors que sa cheffe a expulsé de son caucus la députée de Vaudreuil, Marie-Claude Nichols.

La décision est survenue quelques heures après que la députée de Vaudreuil a été exclue du nouveau cabinet fantôme du PLQ. Elle avait refusé les responsabilités que Dominique Anglade voulait lui confier.

Élue depuis 2014, Marie-Claude Nichols convoitait le poste de troisième vice-présidente de l’Assemblée nationale – un poste qui revient à un membre de l’opposition officielle et qui s’accompagne d’une rémunération additionnelle de 35 000 $ par année.

Avec Tommy Chouinard, La Presse