(Ottawa) Les corps policiers ont « beaucoup appris » du « convoi de la liberté » version 2022, et devraient être en mesure de mieux gérer l’arrivée d’un possible nouveau convoi, estime Justin Trudeau.

« Je m’attends à ce que les outils dont les corps policiers disposent soient mis en place pour assurer qu’on n’ait pas une répétition de l’occupation qui a fait mal à énormément de gens au cours de la dernière année », a déclaré Justin Trudeau en conférence de presse à Vancouver, vendredi.

« Je pense qu’on a beaucoup appris, et je pense que les corps policiers ont beaucoup appris, de ce qui s’est passé au mois de février passé », a-t-il aussi dit en réponse à la question d’un journaliste qui lui demandait également si un recours à la Loi sur les mesures d’urgence était écarté d’emblée.

L’un des organisateurs du « convoi de la liberté » qui a paralysé les rues du centre-ville l’hiver dernier, James Bauder, a assuré vendredi sur sa page Facebook que « oui, nous préparons un “convoi pour la liberté” 2023 à l’échelle nationale ».

Selon le plan publié sur les réseaux sociaux par ce cofondateur de l’organisation Canada Unity, des véhicules de l’ouest et de l’est du pays convergeraient à Ottawa le 17 février prochain, et resteraient installés dans la capitale jusqu’au 20 février.

Le gouvernement Trudeau a invoqué le 14 février 2022 la Loi sur les mesures d’urgence dans l’objectif de libérer le centre-ville d’Ottawa des camions qui l’occupaient depuis environ trois semaines. Elle a été en vigueur pendant 10 jours avant d’être révoquée.

Son invocation fait l’objet d’une étude par la Commission sur l’état d’urgence, qui doit déterminer si elle était justifiée. Le juge Paul Rouleau, qui préside les travaux, doit remettre son rapport au Parlement d’ici le 20 février prochain – dans un contexte, donc, où un nouveau convoi serait en déplacement vers Ottawa.