(Québec) Opposé à un troisième lien autoroutier depuis le début, le maire de Québec Bruno Marchand salue le « courage » du gouvernement Legault de renoncer à sa promesse électorale et d’opter pour un tunnel réservé au transport collectif.

Il souhaiterait que le mode de transport retenu soit le tramway, celui qui circulera à Québec et dont la mise en service est prévue en 2029.

Il a eu un entretien avec la ministre des Transports Geneviève Guilbault mardi après-midi au sujet de la décision du gouvernement. « Une belle nouvelle ! Les exemples dans le monde sont probants : relier des centres-villes par un mode de transport collectif structurant favorise le développement économique des deux villes », a écrit Bruno Marchand sur Facebook.

CAPTURE D'ÉCRAN

Il avait toujours refusé de donner un appui au troisième lien autoroutier ; son opposition au projet était bien connue.

« Je veux souligner le courage dont fait preuve la ministre en annonçant son projet, a écrit le maire mercredi matin. Il est guidé par une vision d’avenir dont la région de Québec va rapidement bénéficier. Il témoigne aussi d’un leadership nécessaire dans un temps d’incertitude relié à la crise climatique. Le transport collectif devait être partie intégrante de la solution. J’ai toujours senti de l’écoute de la ministre à ce sujet. C’est un choix logique qui s’imposait : moderne, écologique et économique. »

Geneviève Guilbault présentera le nouveau projet jeudi, en même temps que les études sur l’achalandage démontrant une baisse de la circulation sur les deux ponts Québec-Lévis après la pandémie et en raison de l’essor du télétravail.

« D’ici là, je vais me contenter de me réjouir de constater que les options de transport se multiplient encore plus à Québec, a affirmé Bruno Marchand. Avec le projet de tramway qui continue d’avancer et cette nouvelle mouture du troisième lien, les citoyens de Québec et de Lévis auront de plus en plus d’options pour se déplacer et faire des choix éclairés, au plan écologique et économique, pour se déplacer. On va continuer d’offrir de plus en plus d’options de transports aux citoyens de Québec : de la marche à l’auto en passant par le vélo, l’autobus et le tramway. »

La décision du gouvernement est tombée alors qu’au conseil municipal de Québec, l’entente entre la Ville et Alstom sur la fabrication des voitures du tramway au coût de 569 millions (l’entretien représente une facture de 768 millions en 30 ans) a été entérinée de justesse mardi, 11 voix contre 10. L’équipe de Bruno Marchand est minoritaire à l’hôtel de ville.

Le maire de Lévis, Gilles Lehouillier, a également appris la décision du gouvernement mercredi après-midi. Il entend réagir jeudi seulement. Au gouvernement, on affirme qu’il ne sautait pas de joie, mais que sa réaction paraissait gérable.