(Ottawa) La visite officielle du président des États-Unis, Joe Biden, à Ottawa, les 23 et 24 mars, a coûté environ 3,9 millions de dollars à la GRC, qui a dû affecter de nombreux policiers afin d’assurer la sécurité du locataire de la Maison-Blanche.

Cette somme représente tous les coûts en heures supplémentaires, les dépenses de déplacement des policiers, les repas et les frais d’hébergement ainsi que d’autres coûts de fonctionnement, selon un document obtenu par La Presse en vertu de la Loi sur l’accès à l’information.

Une visite officielle du président des États-Unis entraîne immanquablement un imposant déploiement de forces policières, qui doivent travailler en collaboration avec les services secrets américains qui assurent la protection du président durant tous ses déplacements.

Selon la GRC, la facture pourrait augmenter. « Il est attendu que des coûts supplémentaires seront traités », a-t-on fait savoir dans le document.

Durant sa première visite officielle au Canada depuis son accession à la Maison-Blanche, le président Joe Biden a prononcé un discours devant le Parlement, et a rencontré le premier ministre Justin Trudeau et plusieurs des ministres de son cabinet.

Cette visite a notamment permis de conclure un accord sur la fermeture du chemin Roxham, au Québec, une route empruntée par des milliers de demandeurs d’asile au cours des dernières années. Le Canada et les États-Unis ont convenu d’appliquer l’Entente sur les tiers pays sûrs à l’ensemble de la frontière canado-américaine, et non pas uniquement aux points d’entrée officiels, comme c’était le cas depuis la conclusion de cette entente en 2002.

Ainsi, les personnes qui traversent la frontière canado-américaine et qui font une demande d’asile, peu importe le chemin qu’elles empruntent, sont assujetties à l’application élargie de l’Entente sur les tiers pays sûrs. Elles sont donc renvoyées aux États-Unis, sauf dans le cas des individus qui ont des membres de la famille au Canada, des mineurs non accompagnés, des titulaires de documents ou si la demande est dans l’intérêt public.

Avec la collaboration de William Leclerc