De hauts responsables du gouvernement Legault, dont le chef de cabinet du premier ministre, Martin Koskinen, s’en sont pris lundi au chroniqueur de Québecor Mathieu Bock-Côté en lui se reprochant de se faire le « porte-voix » du Parti québécois (PQ).

Dans un gazouillis publié en fin d’après-midi, celui qui a souvent été décrit comme l’alter ego du premier ministre caquiste a également pointé le chroniqueur du quotidien Le Devoir et ancien chef du PQ, Jean-François Lisée comme une autre figure qui appuie « récemment très souvent » les positions du 3e groupe d’opposition.

« Aucun parti politique, sauf dans une radio de Québec, obtient le même privilège. Une information pertinente pour les lecteurs et les auditeurs », a écrit Martin Koskinen en référence au traitement obtenu par le chef conservateur Éric Duhaime, souvent de passage au micro d’animateur de radios de la région de Québec.

« “Récemment”, tes interventions sont plus systématiquement péquisantes. Tu es libre d’agir ainsi », a-t-il ensuite répliqué à Mathieu Bock-Côté qui soulignait avoir déjà défendu dans le passé des idées portées par la Coalition avenir Québec.

Plus tôt dans la journée, le conseiller spécial au cabinet du premier ministre, Stéphane Gobeil, lui-même un ancien membre de cabinets péquistes, avait reproché à Mathieu Bock-Côté de « faire quotidiennement la promotion du PQ ».

« Faudrait monter le niveau. Là, j’ai l’impression de lire un pruneau desséché. Amicalement », avait-il conclu par la suite.

Ces prises de paroles s’inscrivent dans le contexte où le gouvernement fait de plus en plus sa cible la PQ dont les appuis sont en hausse selon un récent sondage de la firme Léger réalisé pour le compte de la chaîne TVA et publié début mai.

François Legault lui-même a d’ailleurs décoché plus de flèches qu’à l’habitude vers le PQ lors du dernier jour du congrès de son parti qui s’est tenu la fin de semaine dernière à Sherbrooke.

« Le problème avec le PQ, c’est qu’ils misent tout sur le grand soir de la souveraineté. Les péquistes nous disent : faut protéger la laïcité, faut protéger notre langue ; là-dessus, on est d’accord. Mais il faut agir maintenant. Et pour agir maintenant, il faut être au gouvernement », a-t-il notamment lancé.