(Québec) Une entente est survenue entre le chef conservateur Éric Duhaime et Le Journal de Québec qu’il poursuivait en diffamation. Les deux parties évitent ainsi un procès en Cour supérieure.

L’information a été confirmée, lundi après-midi, par l’avocate de M. Duhaime, Me Elodie Drolet-French, qui n’a toutefois révélé aucun détail sur l’entente, strictement confidentielle.

À l’origine de la plainte, une chronique de Karine Gagnon publiée le 22 septembre 2020 dans les pages du Journal de Québec intitulée « Les complotistes de Québec ».

Mme Gagnon y affirmait que CHOI FM se faisait « la courroie de transmission par excellence des complotistes ».

Elle ajoutait qu’on pouvait entendre « leurs porte-parole plus souvent qu’à leur tour, certains comme Éric Duhaime y étant même devenus chroniqueurs réguliers ».

Dans sa poursuite, Éric Duhaime avait nié être complotiste et dénoncé une « chronique médisante » qui laissait entendre que l’augmentation des cas de COVID-19 dans la capitale découlait de ses propos.

Il réclamait 125 000 $ à MédiaQMI, dont 100 000 $ à titre de dommages et intérêts et 25 000 $ en dommages punitifs.

M. Duhaime faisait valoir que la parution de cette chronique avait eu pour effet de « nuire considérablement » à sa réputation, ce qui s’était traduit par une « perte de confiance de certains de ses partenaires d’affaires ».

Le politicien reprochait également au Journal de Québec d’avoir ignoré quatre tentatives pour faire publier une réplique à la chronique.

Pour sa part, le média avait défendu vigoureusement sa chroniqueuse, en affirmant qu’elle avait exprimé « de bonne foi » des « commentaires raisonnables sur des questions d’intérêt public et sur une personnalité publique ».

Il avait déposé en mars 2022 une demande reconventionnelle, exigeant qu’Éric Duhaime lui verse 10 000 $ en dommages, essentiellement pour abus de procédure.

M. Duhaime l’avait contestée, mais avait été débouté par le juge Claude Bouchard, de la Cour supérieure.

Le chef conservateur avait déposé sa poursuite à l’automne 2020. Le procès devait avoir lieu cette année, du 12 au 15 juin.