(Québec) Québec solidaire (QS) demande que le gouvernement du Québec octroie une aide d’urgence au secteur agricole fortement touché par les évènements météorologiques extrêmes de l’été.

« Les producteurs agricoles ont mangé la claque en matière de météo cet été. Et nous, on demande au gouvernement de la Coalition avenir Québec des mesures d’aide d’urgence pour aider les agriculteurs à faire face à ce contexte-là et à s’adapter aux changements climatiques », a lancé le chef parlementaire solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, en entrevue avec La Presse Canadienne.

D’importantes quantités de pluie ou encore des épisodes de sécheresse ont endommagé les récoltes de bon nombre d’agriculteurs durant l’été.

La Financière agricole du Québec compense les entreprises agricoles assurées pour leurs pertes. Le 4 août dernier, elle indiquait que 2466 avis de dommages avaient été enregistrés depuis le début de la saison, notamment dans les cultures maraîchères, les petits fruits, les légumes de transformation et les céréales.

Toutefois, QS affirme que les programmes d’aide de la Financière ne sont pas adaptés aux conséquences des changements climatiques.

« Nos petits producteurs ne sont pas tous couverts par les programmes en place », soutient la députée solidaire Alejandra Zaga Mendez.

Selon elle, le gouvernement du Québec devrait se tourner vers l’initiative « ​Agri-relance » – en partenariat avec le gouvernement fédéral – qui vise spécifiquement à aider les producteurs agricoles touchés par une catastrophe naturelle.

Le parti de gauche met cette demande de l’avant alors que son caucus de la rentrée parlementaire débute mercredi.

« Le Québec a le pouvoir d’aller chercher cet argent-là, de déclencher cette procédure pour instaurer un programme d’urgence », soutient Mme Zaga Mendez.

« Ça permettrait aux petits producteurs et à l’ensemble du secteur agricole de respirer un peu et de se préparer pour la prochaine saison », ajoute-t-elle.

QS veut aussi que les programmes d’aide actuels de la Financière agricole du Québec soient mieux adaptés aux différents enjeux climatiques.

Selon Alejandra Zaga Mendez, la situation actuelle pourrait avoir un impact sur le coût de la vie.

« Si on ne donne pas une aide d’urgence et que les producteurs ne sont pas capables de se relever, on risque d’avoir des ruptures dans les chaînes d’approvisionnement. On risque d’avoir des fruits et des légumes qui coûtent plus chers », affirme-t-elle.

La question du coût de la vie fera d’ailleurs partie des discussions lors du caucus présessionnel de QS. La formation politique veut aussi traiter du sujet du logement. « On attend de pied ferme la ministre de l’Habitation (France-Élaine) Duranceau, qui a proposé un projet de loi sur le logement qui est inacceptable », a affirmé M. Nadeau-Dubois.

QS critique notamment le fait que ce projet de loi veut s’attaquer aux cessions de bail qui permettent aux locataires, dans une certaine mesure, de limiter les hausses de loyer.