Legault veut que Québec limite les dépassements de coûts du tramway

(Québec) François Legault a profité du dévoilement de la candidature caquiste de l’avocate Marie-Anik Shoiry pour l’élection partielle du 2 octobre dans Jean-Talon pour réitérer son appui au projet de tramway dans la capitale. Il a toutefois refusé d’indiquer à partir de quel montant son gouvernement n’irait plus de l’avant avec son financement, si la facture explose.

Dans un point de presse au Centre de glaces dans l’arrondissement de Sainte-Foy, mardi, M. Legault a également défendu avec vigueur son intégrité dans le contexte où le candidat péquiste dans cette partielle, Pascal Paradis, affirme que l’entourage du premier ministre lui a assuré avant le scrutin général de 2022 que le projet de troisième lien autoroutier serait abandonné, malgré les engagements de la Coalition avenir Québec (CAQ).

« J’ai bien des défauts, ma femme vous dirait ça, mais pas celui d’être malhonnête. Jamais je serais capable de prendre un engagement en sachant que je ne le tiendrais pas. À l’âge que j’ai, l’honnêteté, c’est la valeur la plus importante », a dit le premier ministre.

« Jamais, jamais il n’a été question avant l’élection du mois d’octobre dernier d’abandonner le projet de troisième lien autoroutier. Quand je prends un engagement, c’est pour le tenir », a-t-il ajouté, justifiant une fois de plus l’abandon du volet routier de son projet en raison du télétravail qui a modifié l’achalandage sur les deux liens existants entre Québec à Lévis.

Un tramway à un coût « raisonnable »

Dans son allocution, où il a présenté les réalisations de Marie-Anik Shoiry, 43 ans, fondatrice de l’organisme Vide ta sacoche, François Legault a souligné que son gouvernement appuyait le projet de tramway. Il veut toutefois que la Ville de Québec limite les dépassements de coûts.

Des rumeurs circulent à Québec concernant une possible explosion du prix associé au projet de tramway, évalué jusqu’ici à 4 milliards. Le maire de Québec, Bruno Marchand, convient que la facture finale sera plus salée, mais il prévient que si le prix final des consortiums n’est pas acceptable en novembre prochain aux yeux de la Ville et de ses bailleurs de fonds (Québec et Ottawa), la capitale aura un plan B.

Alors que les sondages annoncent une lutte serrée entre la CAQ et le Parti québécois (PQ) dans cette partielle, le premier ministre a affirmé que la « question de l’urne » n’était pas l’indépendance du Québec.

« Le sujet cet automne, ça ne sera pas la souveraineté du Québec. Ça sera le coût de la vie », a-t-il dit.

Les autres principaux candidats pour l’élection partielle dans Jean-Talon sont Pascal Paradis, du Parti québécois, Olivier Bolduc, de Québec solidaire, Élise Avard Bernier, pour le Parti libéral, et Jesse Robitaille, pour le Parti conservateur.

Avec Gabriel Béland, La Presse