(Québec) Le chef intérimaire du Parti libéral du Québec (PLQ), Marc Tanguay, renonce à briguer la direction de sa formation politique. Après André Fortin et Monsef Derraji, M. Tanguay s’ajoute à la liste de députés du caucus qui ont écarté leur candidature après réflexion.

Le principal intéressé a confirmé mercredi dans une déclaration qu’il ne se porterait pas candidat à la succession de Dominique Anglade, qui a démissionné de son poste dans la foulée des résultats catastrophiques des libéraux aux dernières élections générales.

Celui qui assure l’intérim depuis affirmait encore cette semaine qu’il ferait connaître sa décision lorsque les règles de la course à la direction seraient publiées, en octobre. Or, Radio-Canada a rapporté mercredi que le flou autour de sa candidature possible provoquait un malaise au sein des troupes libérales.

« À titre de député de LaFontaine depuis maintenant 11 ans, servir la population a toujours été ma priorité. Aujourd’hui, comme chef de l’opposition officielle, c’est cette même préoccupation qui me guide. Notre devoir, comme caucus, nécessite un travail rigoureux, de terrain et dans la plus grande unité. Je suis fier de notre équipe libérale et du travail accompli depuis maintenant près d’un an », écrit M. Tanguay dans une déclaration transmise aux médias, mercredi.

Afin d’accomplir cette importante responsabilité, et dans l’intérêt du parti, je continuerai à servir comme chef intérimaire jusqu’à la conclusion de la course à la chefferie. Pour notre parti, devant les nombreux défis qui se dressent devant nous, c’est ainsi que je pourrai mieux servir. Je ne serai donc pas candidat à la chefferie.

Marc Tanguay, chef intérimaire du Parti libéral du Québec

Sinon M. Tanguay, qui ?

Lundi, c’était le député de Nelligan, Monsef Derraji, qui affirmait avoir mis un terme à sa réflexion et donc, qu’il renonçait à être candidat à la direction du parti. Autre député qui avait démontré un intérêt, André Fortin a pris la même décision au début de l’été. Pour l’heure, le député Fred Beauchemin reste le seul membre du caucus à ne pas avoir fermé la porte à la possibilité de devenir chef du PLQ.

La course à la direction du PLQ n’a pas encore provoqué beaucoup d’intérêt à l’extérieur de ses rangs. Le député libéral fédéral de Louis-Hébert, Joël Lightbound, se dit pour sa part toujours en réflexion, mais il tient à terminer son mandat à Ottawa.

Les règles encadrant la future course à la direction seront connues lors du conseil général du PLQ qui aura lieu en octobre à Drummondville.

Depuis les dernières élections, les libéraux peinent à faire bouger l’aiguille en leur faveur, se trouvant au plus bas dans les intentions de vote. Le comité de relance formé pour définir ce « que signifie être libéral au Québec en 2023 » doit présenter ses conclusions également à l’automne.