(Ottawa) La ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly, est arrivée en Israël vendredi matin afin d’observer la situation sur le terrain et réaffirmer « le soutien du Canada à Israël et à son droit de se défendre conformément au droit international ».

Pendant son séjour dans la région la cheffe de la diplomatie du Canada rencontra notamment le ministre des Affaires étrangères d’Israël, Eli Cohen, le ministre palestinien des Affaires étrangères, Riyad al-Maliki. Elle devrait aussi s’entretenir avec son homologue de la Jordanie, Ayman Al Safadi.

Des arrêts sont prévus à l’ambassade de Tel-Aviv et au bureau de Ramallah, en Cisjordanie. La ministre Joly se rendra aussi en Jordanie, ainsi qu’à l’aéroport d’Athènes, en Grèce, où des ressortissants canadiens ont atterri après avoir été évacués de Tel-Aviv par des appareils militaires.

Tout au long de son déplacement, elle « réaffirmera le soutien du Canada à Israël et à son droit de se défendre conformément au droit international », en plus de discuter « des répercussions de l’attaque terroriste du Hamas contre Israël et de la détérioration rapide de la situation humanitaire », selon son cabinet.

La visite de Mélanie Joly dans la région survient après celles de ses homologues américain, Antony Blinken, et britannique, James Cleverly. Ce dernier a été forcé de se réfugier en vitesse dans un abri durant sa visite en Israël, les sirènes d’alerte de raid aérien s’étant mises à résonner.

« Ma priorité est de rencontrer mes partenaires et d’observer directement l’évolution de la situation sur le terrain afin que le Canada puisse fournir l’aide la plus nécessaire en cette période critique », a déclaré Mme Joly dans un communiqué.

« Le Canada est choqué et attristé par les évènements qui se sont déroulés la semaine dernière. Mes pensées vont à tous les civils touchés par l’attaque terroriste du Hamas contre Israël, qui a également touché des communautés au Canada et dans le monde entier », a-t-elle ajouté.

Les violences ont fait trois victimes canadiennes, tandis que quatre personnes manquent toujours à l’appel. Une opération de rapatriement des Canadiens s’est mise en branle jeudi, alors que deux vols ont quitté Tel-Aviv. D’autres sont prévus vendredi.

La situation sur la terrain est encore très volatile, une semaine après les attentats perpétrés par le Hamas, qui ont fait plus de 1300 victimes en Israël, et les bombardements israéliens qui ont ensuite tué plus de 1530 personnes à Gaza.

Une offensive terrestre de l’armée israélienne dans la bande de Gaza semble imminente : Israël a ordonné vendredi l’évacuation vers le sud de « tous les civils » de la ville de Gaza, une mesure rejetée par le Hamas et condamnée par les Nations unies.

Car l’évacuation concerne environ 1,1 million d’habitants du nord de la bande de Gaza, près de la moitié de la population totale de l’enclave. Une telle évacuation est « impossible sans provoquer des conséquences humanitaires dévastatrices », a averti le porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric.

Le siège total qui avait été imposé à Gaza n’a pas été explicitement commenté par le premier ministre Justin Trudeau et la ministre Joly. Les deux ont insisté sur l’importance du respect du droit international.

Avec l’Agence France-Presse