(Ottawa) Le premier ministre Justin Trudeau a indiqué mardi que le Canada est favorable à une « pause humanitaire » dans le conflit entre Israël et le Hamas, mais qu’il continue d’écarter la demande d’un cessez-le-feu.

« On doit rester ancré sur la priorité de protéger les innocents, de libérer les otages. Et on est ouverts et on appuie l’idée de pause humanitaire pour permettre l’accès à des ressources nécessaires pour les civils. […] Pas de cessez-le-feu », a-t-il déclaré à son arrivée à la période des questions.

Quelques heures plus tôt, le ministre canadien de la Défense, Bill Blair, a affirmé que l’organisation terroriste Hamas constituait une menace pour le monde entier et devait être « éliminée ».

M. Blair a aussi indiqué qu’il ne s’attendait pas à ce que le Hamas respecte le droit international, y compris tout accord de cessez-le-feu avec Israël.

Il s’agit là des commentaires les plus directs venant d’un ministre canadien pour expliquer la position de son gouvernement, qui ne soutient pas les appels à un cessez-le-feu, provenant notamment des néo-démocrates à Ottawa et même de certains membres du caucus libéral.

Le ministre de la Défense ne semble pas non plus disposé à soutenir les appels plus récents en faveur d’une « trêve humanitaire », comme le suggèrent le secrétaire général de l’ONU et maintenant le Bloc québécois. M. Blair souligne seulement que des pourparlers sont en cours pour acheminer davantage d’aide aux habitants de la bande de Gaza.

Plus d’un million de Palestiniens ont été déplacés à Gaza depuis les attaques-surprises du Hamas contre Israël le 7 octobre. Ces Gazaouis sont confrontés à de graves pénuries de nourriture, d’eau et de carburant.

Les ministres européens des Affaires étrangères ont convenu lundi qu’un arrêt temporaire des combats était nécessaire pour acheminer l’aide vers Gaza. Le président français, Emmanuel Macron, est en Israël mardi pour faire pression en faveur d’une telle « trêve humanitaire » afin d’approvisionner les civils gazaouis.