Les fusions municipales, de même que le partage d’employés et de services entre municipalités, sont une tendance de fond, confirme la ministre des Affaires municipales, Andrée Laforest.

Les fusions municipales et le travail de coopération intermunicipale, « c’est sûr que c’est de plus en plus populaire, on le voit », a indiqué la ministre Laforest en mêlée de presse à Québec mardi.

« Juste dans le travail de coopération intermunicipale, on a 329 projets des municipalités – soit qu’elles partagent le directeur général, soit qu’elles partagent les services en commun. Donc c’est vraiment de plus en plus populaire. »

Quant aux fusions, sept à huit projets sont déjà sur la table à dessin à Québec, mentionne la ministre.

« C’est sûr que ça vient du milieu, mais on voit quand même qu’il y a une tendance présentement, soit à se regrouper ou encore à partager des services. »

Un nouveau vent de fusions souffle sur le Québec, avec au moins une vingtaine de villes et villages intéressés par un tel scénario, a signalé La Presse mardi.

Lisez notre dossier « Un vent de fusions souffle sur le Québec »

Le partage de services ou d’employés est aussi de plus en plus fréquent. La pénurie de main-d’œuvre, ainsi que les ressources limitées face aux responsabilités grandissantes des municipalités, sont souvent à l’origine de ces mouvements.

Trois groupes de municipalités ont déjà déposé leur demande de fusion à Québec, et quatre autres ont obtenu un financement gouvernemental pour réaliser des études préliminaires, indiquent les données fournies par le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation (MAMH).

Le village de Saint-Roch-des-Aulnaies, dans la région de Chaudière-Appalaches, étudie même deux projets de fusion simultanément.

Financement de Québec

Le gouvernement Legault soutient financièrement cette tendance.

« Il faut que ça soit une demande des municipalités, par contre, nous, on a des programmes, on a des montants », a souligné la ministre Laforest.

Une somme de 20,1 millions de dollars sur cinq ans a été allouée au Programme d’aide financière au regroupement municipal (PAFREM) dans le dernier budget. Quelque 30 millions de dollars sont aussi disponibles pour le partage de ressource, a indiqué la ministre.

avec Tommy Chouinard, La Presse