(L’épiphanie) Le gouvernement du Québec est prêt à poursuivre les discussions avec les municipalités afin d’ajuster la part des déficits des sociétés de transport en commun qu’il absorbera dans les prochaines années, mais prévient que les villes devront en faire plus dans un contexte où « les marges de manœuvre ne sont pas infinies à Québec ».

C’est ce qu’a affirmé vendredi matin le premier ministre François Legault en marge de l’inauguration d’un nouveau service de garde de 80 places à L’Épiphanie, dans Lanaudière.

Actuellement, le gouvernement propose une enveloppe d’environ 500 millions pour aider les sociétés de transport collectif, ce qui permettrait d’éponger environ le cinquième de leur déficit appréhendé sur cinq ans.

Toutefois, les municipalités aux prises avec ces enjeux, notamment dans la région de Montréal, ont lancé un cri d’alarme jeudi, soutenant qu’elles seront forcées de faire des coupes importantes dans les services si l’aide de Québec n’est pas bonifiée.

Le gouvernement devrait présenter une nouvelle offre prochainement, possiblement d’ici dimanche, mais le premier ministre a tempéré les attentes vendredi.

« La gestion du transport collectif, ça relève des villes, des municipalités, a-t-il rappelé. Nous, on participe, on va continuer de participer au financement, mais c’est important aussi que les villes, les municipalités, participent.

« Il y a des discussions qui ont lieu actuellement, qui vont se poursuivre, probablement même après dimanche, donc on va s’assurer de continuer à participer au financement. Mais je veux rappeler aux villes que les marges de manœuvre ne sont pas infinies à Québec, comme dans les municipalités, d’ailleurs. »

Cependant, même si les déficits du service actuel pourraient cumuler 2,5 milliards dans cinq ans si rien n’est fait, M. Legault a assuré que les projets qui sont présentement à l’étape de la planification ne sont pas compromis.

Ainsi, la ville de Québec a toujours besoin d’un « transport lourd », a mentionné M. Legault. Quant à lui, le Projet structurant de l’Est, visant à relier l’est de Montréal au centre-ville de la métropole, ne sera pas abandonné, et se rendra bel et bien jusque dans Lanaudière, a tranché le premier ministre.