Le Canada adoptera une approche « pragmatique » alors qu’il se prépare à ce que Donald Trump obtienne en novembre un second mandat à la présidence des États-Unis, a indiqué la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly.

« Nous allons être prêts, peu importe le choix des Américains. Les États-Unis sont notre plus grand allié, notre meilleur ami », a-t-elle déclaré lundi en marge de la retraite du cabinet qui se tient à Montréal.

Mme Joly a refusé de dire comment Ottawa entend se préparer et ce qu’il craint. Elle a cependant affirmé que le gouvernement Trudeau a su « gérer » des administrations républicaines et démocrates par le passé.

Quelques instants plus tôt, son collègue ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, François-Philippe Champagne, a noté qu’« une chose que l’ancien président Trump comprend, c’est les emplois ».

Le Canada est désormais « plus intégré avec les Américains qu’il ne l’a jamais été », a-t-il affirmé, si bien que « des millions d’emplois dépendent de ce que nous avons réalisé au cours de la dernière décennie », ce qui sera « un atout » si M. Trump venait à se retrouver dans le bureau Ovale.

M. Champagne a cité à l’appui l’intégration dans les secteurs de la biofabrication, des semi-conducteurs et des batteries. « Je vais vous rappeler que les deux usines qu’on a ici au Québec – Bécancour : Ford et GM – vont servir l’ensemble des usines nord-américaines », a-t-il lancé.

Mardi, lors de la dernière journée de leur retraite en vue de la reprise des travaux parlementaires, les ministres libéraux se pencheront sur la relation canado-américaine. Ils s’entretiendront notamment avec l’ambassadrice canadienne aux États-Unis, Kirsten Hillman.