(Thetford Mines) Denis Coderre n’est peut-être pas présent au caucus présessionnel des libéraux, mais il suit de près ce qui s’y dit. Aux députés de l’opposition officielle, à commencer par Marwah Rizqy, il a un message : « un peu moins de rire sur mon bilan de Montréal, ça ferait plaisir », a-t-il dit mercredi.

L’ancien maire de Montréal, qui prépare en coulisse son entrée dans la course à la direction du Parti libéral du Québec (PLQ), a par ailleurs confirmé dans le cadre de sa chronique sur les ondes de CKVL qu’il entamera samedi une tournée des régions du Québec.

Mardi, les députés libéraux ont accueilli avec prudence l’intérêt de M. Coderre pour leur course. Questionnée sur son bilan à la tête de la métropole, la députée Marwah Rizqy s’est esclaffée.

« C’est un rire parce que c’est une question difficile. Visiblement, il y a eu quand même un résultat. Il a fait campagne sur son bilan [comme maire de Montréal] et manifestement, ça ne s’est pas terminé avec un résultat positif », avait-elle affirmé.

Froissé, Denis Coderre a répliqué mercredi à la radio qu’un « peu moins de rire sur mon bilan de Montréal, ça ferait plaisir ».

« Je pense qu’on a contribué à la reconnaissance de Montréal. On l’a scrappé après, mais ça, ce n’est pas de ma faute », a-t-il dit, envoyant à nouveau des flèches à l’égard de la mairesse Valérie Plante, contre qui il a perdu deux élections successives.

Pour sa part, Marwah Rizqy s’est dit peu inquiète d’avoir vexé M. Coderre, affirmant que l’ancien maire est un grand homme, qu’elle reconnaît en lui une personne travaillante et qu’il ne fallait pas suranalyser sa réaction, étant une personne qui rit facilement.

« C’est quoi déjà l’expression, qui ne vaut pas une risée ne vaut pas grand-chose ? », a-t-elle questionné, tout sourire.

Un « terminator » de l’organisation

En annonçant le début d’une tournée régionale, M. Coderre s’est décrit mercredi comme un « terminator » de l’organisation. Il a également rappelé qu’il est d’une famille de « truckers » et qu’il n’a pas peur de faire de la route pour reconstruire le parti.

L’ancien maire de Montréal, qui doit normalement confirmer qu’il sera de la ligne de départ dans la course à la direction du PLQ après avoir marché le chemin de Compostelle, en mai, a lancé un message aux personnes qui pourraient se vouloir se présenter contre lui.

« Je ne veux pas une course par couronnement. Tous ceux et celles qui veulent se présenter seront les bienvenus », a-t-il d’abord dit. Mais aux gens de la communauté des affaires qui multiplieraient les appels, songeant aussi à se lancer, il leur a demandé de réfléchir sérieusement.

« Vous êtes peut-être la bonne personne, mais peut-être pas tout de suite. Moi, je veux laisser le parti dans de bonnes conditions. Appelez ça transition, appelez ça comme vous voulez », a dit M. Coderre dans sa chronique.