(Saguenay) Le porte-parole bloquiste en matière d’Immigration, Alexis Brunelle-Duceppe, s’attend à ce que son dossier soit à l’avant-plan à l’occasion de la reprise des travaux parlementaires aux Communes, dès la semaine prochaine.

« Oui, ça va prendre beaucoup de place à Ottawa dans la prochaine session parlementaire », a-t-il dit en mêlée de presse en marge de la retraite du caucus du Bloc québécois à Saguenay, tout près de sa circonscription de Lac-Saint-Jean.

Selon lui, le sujet est incontournable, peut-on constater si l’on effectue une brève revue de presse.

« On l’a déjà vu dans tous les caucus présessionnels de toutes les formations politiques, je pense que le dossier numéro un – en tout cas celui qui est le plus dans les journaux présentement […] – c’est celui de l’immigration », a poursuivi le député.

M. Brunelle-Duceppe estime que le vent a tourné dans le Canada anglais quant aux questions d’immigration et « que les gens sont enfin prêts à avoir ce débat-là ».

Il met toutefois en garde contre les possibles dérapages sur « un sujet très sensible ».

« Je m’attends de notre formation politique qu’on fasse les choses comme il faut, de façon responsable. Et je m’attends aussi à ce que les autres formations politiques aient la même approche lorsqu’on va parler d’immigration, parce que moi, je ne veux pas que personne ne se traite de noms. »

Il a soutenu qu’« il n’y a personne qui est contre l’immigration ». « Il n’y a personne qui est pour l’immigration sans penser aux nouveaux arrivants en premier lieu », a-t-il dit.

L’élu bloquiste insiste sur la volonté de se doter d’une « immigration réussie ».

« Ça veut dire quoi ? Ça veut dire penser aux gens qui arrivent ici, les accueillir dignement et, présentement, on voit bien qu’il y a un problème lorsque les nouveaux arrivants se retrouvent dans les refuges de sans-abri deux semaines après être entrés sur le territoire. »

Il a réitéré la position du Bloc québécois quant aux cibles d’immigration du fédéral, qui doivent, selon le parti souverainiste, être revues à la baisse en fonction de la capacité d’accueil du Québec, notamment.

Le leader parlementaire bloquiste, Alain Therrien, estime aussi que l’immigration sera discutée à la reprise des travaux parlementaires.

« Il faut revenir sur l’idée que l’immigration doit se faire de façon à ce que ce soit respectueux pour tout le monde, que les gens soient bien intégrés à notre vie à nous, et à partir de ce moment-là, que les provinces et le Québec soient consultés quant à leur capacité d’accueil », a-t-il affirmé.

Selon lui, parmi les autres questions qui risquent de retenir l’attention cet hiver, on retrouve celui du coût de la vie.

« Nous, on parle d’inflation, mais on essaie de trouver des solutions. On propose des solutions, on est constructif dans notre démarche », a-t-il insisté.

Fidèle à ses habitudes, le Bloc québécois compte aussi parler, durant la session parlementaire, de respect des champs de compétence du Québec.

Mais, dans un premier temps, M. Therrien espère que l’élection d’un nouveau président de la Chambre des communes pourra avoir lieu par le départ souhaité de Greg Fergus.

Le député libéral de Hull-Aylmer, qui occupe le siège de la présidence depuis octobre dernier, s’est retrouvé dans la tourmente en raison de sa présence dans des évènements partisans.

M. Fergus s’est depuis excusé et a assuré qu’une telle situation ne se reproduirait plus.

Le Bloc québécois souhaite qu’un vote secret ait lieu pour que les élus de tous les partis se sentent libres d’exprimer leur bris de confiance envers le président de la Chambre.