Au lendemain de propos très durs à son endroit par le premier ministre François Legault, qui l’a accusée de ne pas vouloir défendre le français, la mairesse de Montréal, Valérie Plante, s’est dite surprise des « tirs groupés » provenant de Québec à son endroit.

Selon elle, toutefois, cet épisode ne devrait pas nuire à ses relations avec le gouvernement provincial.

« Ce n’est pas la première fois que le gouvernement de la CAQ et notre administration, on n’est pas d’accord sur certaines choses, a souligné Mme Plante. C’est normal. On n’a pas nécessairement la même vision des choses. […] Mais je travaille avec tous les ministres de la CAQ, on se texte, je jase avec eux. »

La mairesse participait d’ailleurs à un évènement vendredi matin avec Chantal Rouleau, ministre responsable de la Solidarité sociale et de l’Action communautaire. Les deux femmes se sont fait l’accolade à la fin de la rencontre.

Valérie Plante a réitéré que, comme mairesse de la métropole, elle devait défendre tous les établissements universitaires de la ville. Elle s’oppose à la hausse par le gouvernement Legault des droits de scolarité universitaires pour les étudiants d’autres provinces qui viennent étudier en anglais à McGill et Concordia, une mesure qui pourrait faire baisser de 30 % les demandes d’admission dans ces établissements.

« Oui, on doit protéger et valoriser le français, mais on doit aussi, en même temps, soutenir l’ensemble des institutions universitaires qui nous font rayonner à l’international et favorisent la vitalité économique, parce qu’on se préoccupe tous du centre-ville de Montréal », a-t-elle dit.

« Ce n’est pas vrai de dire que le gouvernement du Québec est contre Montréal, au contraire. Le déclin du français à Montréal doit être renversé par des gestes concrets », a réagi la ministre Chantal Rouleau, en soulignant qu’elle allait travailler main dans la main avec la responsable de la langue française au comité exécutif de la Ville, Caroline Bourgeois.