(Ottawa) Il ne sert à rien de réagir exagérément aux propos du candidat à la présidence américaine, Donald Trump, sur l’OTAN, croit le ministre de la Défense du Canada Bill Blair.

« Je ne vais pas me laisser entraîner dans la rhétorique politique d’un autre pays », a plaidé le ministre fédéral en marge d’une comparution devant un comité de la Chambre des communes, lundi.

Il s’envolera d’ailleurs cette semaine vers Bruxelles pour un sommet avec ses homologues de l’OTAN.

La rencontre se tient donc quelques jours après une sortie de l’ancien président républicain qui risque de faire jaser dans les couloirs de la capitale belge.

Selon Bill Blair, cependant, il ne faut pas se laisser distraire par de telles déclarations de nature « politique » en provenance du sud de la frontière.

« Nous allons entendre des discours rhétoriques auxquels il ne faut pas réagir de façon disproportionnée », a-t-il fait valoir.

Et « spéculer sur ce qu’il [Donald Trump] pourrait avoir en tête » n’a pas tant de « pertinence », car la priorité est de se concentrer sur la défense du Canada, a poursuivi le ministre.

Samedi, l’ex-président des États-Unis a affirmé qu’il « encouragerait » la Russie à s’en prendre aux pays de l’OTAN si ceux-ci ne payaient pas leur part.

Sa déclaration a provoqué une onde de choc, en particulier du côté des pays européens.

Le chancelier allemand Olaf Scholz l’a jugée « irresponsable » et « dangereuse », martelant que « personne ne doit jouer avec la sécurité de l’Europe ».

Avec l’Agence France-Presse