(Québec) Le Parti québécois (PQ) est favorable à la proposition du commissaire à la langue française, Benoît Dubreuil, de répartir les demandeurs d’asile au Canada en fonction de leur langue. En bref, le Québec garderait les demandeurs d’asile francophones, alors que ceux parlant l’anglais seraient redirigés dans les autres provinces canadiennes.

« Le Canada et le Québec ont toujours bien le droit de choisir comment sont répartis (les demandeurs d’asile) selon des critères de capacité d’accueil, et le français en fait partie », a soutenu le député péquiste Pascal Bérubé.

Son collègue Pascal Paradis soutient pour sa part que c’est une question d’incitatif, mais admet qu’il faut tenir compte d’autres critères comme la réunification familiale. « Ce que le commissaire nous incite à faire, c’est de tenir compte de manière importante de la langue. […] Et c’est absolument important, nous, dans la gestion des politiques d’immigration puis dans la gestion aussi des demandeurs d’asile. »

Le Parti libéral du Québec est aussi favorable à une meilleure répartition des demandeurs d’asile, mais la question de la langue ne devrait pas être un critère. « Pour ce qui est des demandeurs d’asile, on l’a toujours dit, le Québec a fait sa part. Maintenant, il revient au fédéral de s’assurer qu’il y ait une répartition équitable », a indiqué le chef intérimaire Marc Tanguay.

Québec solidaire croit également qu’une redistribution plus équitable des demandeurs d’asile est nécessaire, mais que leur déplacement devrait être volontaire. « Le critère de l’anglais, ça peut être un critère, mais il faut que ça demeure volontaire. On ne mettra pas du monde qui ne veulent pas aller ailleurs dans un autobus. De toute façon, on ne peut pas faire ça », a affirmé le responsable solidaire en matière d’immigration, Guillaume Cliche-Rivard.