(Ottawa) Le chef néo-démocrate Jagmeet Singh évoque des avancées dans les négociations sur un projet d’assurance-médicaments central à la survie de l’entente avec les libéraux, mais il les considère insuffisantes.

« C’est un bon signe, mais on n’est pas arrivés jusqu’à une solution complète ou finale », a-t-il dit mercredi au cours d’un point de presse à Toronto.

M. Singh a souligné que le temps file d’ici au 1er mars, échéance fixée pour que le gouvernement minoritaire de Justin Trudeau dépose un projet de loi d’assurance-médicaments.

Sans dénouement d’ici là, l’entente censée assurer le maintien des libéraux au pouvoir jusqu’en 2025 sera « brisée », a réitéré le leader néo-démocrate.

« Je pense qu’on est plus proche que dans le passé », a soutenu M. Singh quant à la possibilité que la date butoir soit respectée. Il a affirmé avoir constaté du « mouvement positif » au cours de discussions entre les partis qui ont eu lieu au courant du week-end dernier.

Le chef néo-démocrate a répété que ses troupes demandent que les contraceptifs et les médicaments pour traiter le diabète soient couverts dans un premier temps.

« C’est au gouvernement libéral de maintenant finir le travail, d’accepter ce qu’on a demandé et d’aller de l’avant », a lancé M. Singh.

Il a présenté les demandes mises de l’avant comme une « offre qui était presque finale ».

Le Nouveau Parti démocratique (NPD) insiste pour que la proposition législative libérale jette les bases d’un système universel à payeur unique, tel que recommandé dans un rapport de 2019 qui avait été commandé par le gouvernement Trudeau.

La semaine dernière, les partis avaient déjà convenu de couvrir la régulation des naissances par le biais d’un programme à payeur unique. Il y avait aussi des pourparlers pour inclure les médicaments contre le diabète.

Des sources avaient indiqué que les libéraux s’inquiétaient des coûts associés à davantage de catégories de médicaments incluses. Ces sources ont obtenu l’anonymat parce qu’elles n’étaient pas autorisées à parler publiquement des négociations.

Il restait également du travail à faire pour déterminer quels médicaments de chaque catégorie seraient retenus pour le programme initial.

M. Singh a affirmé mercredi que les libéraux « ne se sont pas engagés pleinement en ce qui concerne le diabète ». « C’est pourquoi nous mettons cela sur la table en ce moment », a-t-il dit.

L’accord conclu entre les libéraux et le NPD prévoyait initialement l’adoption d’une loi sur l’assurance-médicaments avant la fin de l’année dernière.

Les formations politiques se sont entendues en décembre pour repousser le délai au 1er mars et que le projet de loi ne soit que déposé d’ici là.

Avec des informations de Laura Osman