(Ottawa) Le ministère du Développement international a confirmé mercredi soir que le Canada s’efforce de larguer par voie aérienne de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza dès que possible.

Olivia Batten, porte-parole du ministre du Développement international, Ahmed Hussen, a précisé qu’aucun transport aérien n’aurait lieu à l’aide d’avions militaires canadiens.

M. Hussen a affirmé plus tôt mercredi qu’Ottawa étudiait de nouvelles options pour fournir de l’aide sur le territoire palestinien assiégé alors que la guerre entre Israël et le Hamas se poursuit.

PHOTO JUSTIN TANG, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Le ministre fédéral du Développement international, Ahmed Hussen

Il a indiqué que « des largages aériens d’aide vers Gaza, en partenariat avec des pays partageant les mêmes idées, comme la Jordanie », étaient sur la table.

« Je reviens tout juste de la région et l’aide canadienne fait une différence », a-t-il confié aux journalistes sur la Colline du Parlement.

Après ses visites en Jordanie et en Égypte la semaine dernière, M. Hussen a reconnu que l’aide humanitaire acheminée aux civils palestiniens était largement insuffisante.

Il a expliqué qu’un processus d’inspection fastidieux au poste frontalier de Rafah, entre l’Égypte et Gaza, ralentissait l’acheminement des provisions par camion.

Le Canada a consacré 100  millions en aide humanitaire au territoire assiégé depuis le début du conflit, dont 40 millions le mois dernier.

Des convois humanitaires transportant de la nourriture ont atteint le nord de Gaza cette semaine, ont annoncé mercredi des responsables israéliens, il s’agit de la première livraison importante en un mois dans cette zone isolée et dévastée.

L’inquiétude croissante concernant la faim sur le territoire a alimenté les appels internationaux en faveur d’un cessez-le-feu, alors que les États-Unis, l’Égypte et le Qatar s’efforcent de parvenir à un accord entre Israël et le Hamas pour une pause dans les combats.

Les deux camps restent publiquement très éloignés dans leurs revendications.

Une pause permettrait la libération de certains des otages capturés par le Hamas lors de son attaque du 7 octobre contre Israël au cours de laquelle des militants du Hamas ont tué 1200 personnes et pris environ 250 otages. Il reste environ 130 otages après que certains aient été libérés lors d’un cessez-le-feu temporaire en novembre.

Israël affirme qu’environ un quart des otages sont morts.

L’assaut de l’armée israélienne contre Gaza, qui, selon elle, vise à détruire le Hamas, a été implacable.

Les responsables du territoire contrôlé par le Hamas affirment que plus de 29 900 Palestiniens sont morts.

Israël a interdit l’entrée de nourriture, d’eau, de médicaments et d’autres fournitures, à l’exception d’un filet d’aide entrant au point de passage de Rafah et au point de passage israélien de Kerem Shalom.

Malgré les appels internationaux pour autoriser davantage d’aide, le nombre de camions de ravitaillement entrants a chuté de façon spectaculaire ces dernières semaines.

Les responsables de l’ONU mettent en garde contre de nouvelles pertes massives si Israël donne suite à sa promesse d’attaquer Rafah, où plus de la moitié des 2,3 millions d’habitants de Gaza ont trouvé refuge.

Ils affirment également qu’une offensive sur Rafah pourrait faire échouer les opérations d’aide, déjà paralysées par les combats.

Avec les informations de l’Associated Press