(Québec) Ni le ministère de la Sécurité publique ni le ministère de l’Environnement ne savent combien de résidences sont menacées par les inondations au Québec.

« L’aménagement du territoire, dont le zonage, et l’application de la réglementation en vigueur par le fait même relèvent des municipalités », affirme Thomas Ricard, relationniste au ministère de la Sécurité publique.

Certaines MRC le savent, d’autres non. La MRC du Haut-Richelieu compte 823 bâtiments en zone inondable 0-20 ans, contre 435 en Nouvelle-Beauce et 539 à Nicolet-Yamaska, par exemple. Dans la MRC des Pays-d’en-Haut, elles ne sont cartographiées que dans une partie du territoire. Mais beaucoup ne le savent tout simplement pas. Le directeur du service de l’aménagement du territoire de la MRC de l’Érable l’explique : « Nous n’avons pas cartographié l’emplacement des bâtiments sur le territoire. Nous avons uniquement les limites des propriétés ainsi que les limites des zones inondables. »

À la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), ce chiffre n’est pas connu. « Dans l’Ouest-de-l’Île par exemple, on n’a pas de carte, seulement des cotes de crue », explique Nicolas Minot, de la CMM. Le maire de l’arrondissement de L’Île-Bizard–Sainte-Geneviève, Doug Hurley, a toutefois estimé lors d’une entrevue à Radio-Canada que 500 résidences étaient en zone inondable dans son secteur.

Le ministère de l’Environnement indique qu’« en ce qui a trait à la cartographie des zones inondables, dans certains cas, cette dernière n’a pas été revue depuis plus de 30 ans », et que « la cartographie de nouvelle génération se base sur les dernières connaissances scientifiques pour délimiter les zones inondables d’une façon représentative de la réalité actuelle ».