Fausse aussi, la rumeur de fusion entre Vision et Projet Montréal.

«Je suis absolument, totalement, entièrement catégorique: la rumeur lancée sur mon départ prochain est de la pure fabulation», s'est indignée Louise Harel, réagissant à un article paru hier dans le Journal de Montréal.

Mme Harel le répète: elle est bien en selle et entend le rester. Pour la totalité de son mandat de quatre ans? Oui, a-t-elle répondu, ajoutant qu'elle se plaisait beaucoup dans ses nouvelles fonctions.

Elle a par ailleurs nié qu'une fusion avec Projet Montréal soit de près ou de loin dans les cartons. «La collaboration avec ce parti est indispensable pour représenter le point de vue des Montréalais qui ont choisi aux deux tiers de ne pas appuyer Gérald Tremblay, mais ça s'arrête là.»

La rumeur a été lancée par le fait que les élus de Projet Montréal et de Vision Montréal avaient été conviés hier midi à un brunch. Pas pour discuter d'une fusion, insiste Mme Harel, «mais pour échanger amicalement».

C'est ce qu'a aussi indiqué Josée Duplessis, conseillère dans le Plateau Mont-Royal.

«C'est Réal Ménard qui a contacté informellement l'un de nous pour proposer une rencontre, un «brunch de l'amitié», qui aurait servi aux élus des deux formations politiques à mieux se connaître. Les élus de Projet Montréal étant peu intéressés, c'est sur une base volontaire et informelle que certains ont accepté d'aller à ce brunch.»

Devant les rumeurs que ce «brunch de l'amitié» a suscitées, il a été annulé.

«Il n'a jamais été question de fusion avec Vision Montréal. Vision Montréal, c'est un parti moribond et discrédité et on ne veut pas en faire partie», a pour sa part indiqué en entrevue Alex Norris, conseiller de la ville pour le Mile-End.

M. Norris avance que les rumeurs ont pu être colportées par certaines personnes de Vision Montréal. «Si Vision Montréal avait un agenda caché, il est découvert ce matin», a-t-il dit.

M. Norris a aussi nié qu'il y ait rififi chez Projet Montréal. Vrai, la pertinence de laisser Richard Bergeron siéger au comité exécutif a fait l'objet d'un «vif débat» au sein du parti, mais M. Norris dit que les troupes restent unies derrière leur chef.

Ce qui a été convenu, c'est de prendre «un beau risque» et de voir si Richard Bergeron parviendrait à mieux faire avancer les dossiers chers à Projet Montréal en se joignant au comité exécutif. Si c'est le cas, il va rester, sinon, «il va claquer la porte», a résumé M. Norris.

«Vous ne pensez pas que si on avait voulu fusionner (avec Vision Montréal), on l'aurait fait avant les élections?, a pour sa part demandé Richard Ryan, conseiller d'arrondissement dans le Plateau Mont-Royal.

«Nous avons eu un caucus vendredi et c'était très cordial», a-t-il ajouté.

François Limoges, prêt à faire le saut avec Vision Montréal? «Je suis probablement l'élu qui a le plus Projet Montréal tatoué sur le corps!», a répondu le principal intéressé en réaction à ce même article le disant prêt à changer de parti.

Richard Bergeron n'a pas pu être joint: il est sous antibiotique et mal en point après une visite chez le dentiste qui a mal tourné.