Le président d'un important institut de recherche sur l'eau est d'avis que le Canada est un exemple à ne pas suivre sur une planète de plus en plus assoiffée en raison du gaspillage et de la pollution qu'il cause.

Riccardo Petrella, le président de l'Institut européen de recherche sur les politiques de l'eau, a affirmé mercredi que la négligence du pays envers ses vastes ressources en eau douce avait fait du Canada un endroit «riche» en eau polluée.

M. Petrella, également fondateur et secrétaire général du Comité international pour le Contrat mondial de l'eau, a dit craindre de voir le Canada céder sous la pression exercée par les États-Unis et traiter son eau douce comme une marchandise pour ensuite l'exporter.

Selon lui, plus d'un milliard de personnes autour du monde n'ont toujours pas accès à de l'eau potable.

De passage à Montréal dans le cadre du Sommet du millénaire pour parler d'aide internationale, M. Petrella a ajouté que 2,6 milliards de personnes n'avaient même pas accès à des toilettes. Selon lui, si des États unissaient leurs forces et investissaient 30 milliards $, ces personnes pourraient au moins avoir accès à des toilettes publiques.