Québec améliore légèrement les barèmes d'accès au programme Allocation-logement, qui vient en aide aux locataires à faible revenu.

Le ministre des Affaires municipales, Laurent Lessard, a annoncé deux modifications à ce programme, vendredi.

D'abord, l'âge d'admissibilité à l'allocation pour les personnes seules et les couples sans enfant à charge sera progressivement abaissé d'un an chaque année pendant cinq ans. L'âge d'admissibilité au programme, qui est de 54 ans en 2011, atteindra ultimement 50 ans en 2015.

Cette mesure entre en vigueur dès samedi 1er octobre. La mesure devrait profiter à 17 000 ménages supplémentaires, selon le ministère.

Défenseur des locataires, le Front d'action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) se réjouit de l'abaissement de l'âge pour avoir accès au programme, mais estime qu'il ne devrait y avoir aucune limite d'âge. «Cette exclusion n'a pas de raison d'être», a commenté en entrevue le coordonnateur du FRAPRU, François Saillant.

Ensuite, le revenu maximal admissible pour le programme sera haussé à 22 817 $ pour les ménages composés de deux personnes ou plus.

Cette fois, ce seront seulement 200 ménages de plus qui en bénéficieront. Toutefois, 3200 ménages qui avaient déjà accès au programme verront ainsi leur allocation augmentée.

Le coordonnateur du FRAPRU juge que cette modification ne représente que des «broutilles». Et les personnes seules, elles, ne voient pas leur seuil de revenu modifié, dénonce-t-il.

M. Saillant souligne que le principal problème avec le programme Allocation-logement, c'est qu'il est méconnu, notamment de ceux qui pourraient y avoir accès, et que peu de promotion se fait pour le faire connaître au public cible.

«Le gros problème qu'il y a avec ce programme, c'est que c'est un programme qui est tellement clandestin, qui est tellement inconnu, sur lequel il ne se fait pas de publicité du tout, au point où il y a beaucoup de gens qui y auraient droit et qui ne l'utilisent pas ce programme-là», a déploré M. Saillant.

Le programme Allocation-logement ne s'adresse pas aux locataires qui demeurent dans des Habitations à loyer modique (HLM). Il offre un soutien financier direct à des locataires à faible revenu qui vivent dans des logements privés.