Près de 2000 personnes en provenance des quatre coins du Québec ont marché dans les rues du centre-ville, hier après-midi, pour protester contre l'imposition du nouveau cours d'éthique et de culture religieuse.

Des centaines de parents se sont ensuite rendus devant les bureaux de Jean Charest pour demander le retour de l'enseignement religieux dans les écoles, en dépit du fait que la ministre de l'Éducation a indiqué à plusieurs reprises qu'il n'y aurait pas de retour en arrière.«Si on pensait qu'on est en train de perdre notre temps, on ne serait pas ici aujourd'hui», a expliqué Marie-Josée Croteau, présidente de la Coalition pour la liberté en éducation et organisatrice de la manifestation. «Ça n'a aucun sens d'apprendre sur sept religions différentes dès l'âge de 6 ans. Imaginez si on enseignait sept langues ou sept méthodes de mathématiques! Plusieurs commencent à se rendre compte que c'est aberrant, et si la ministre Courchesne ne recule pas, nous serons de plus en plus nombreux à manifester.»

La Coalition pour la liberté en éducation a été créée il y a un an. Elle soutient que le cours d'éthique et culture religieuse, qui a remplacé les cours d'enseignement moral et religieux dans les écoles québécoises, engendre la confusion chez les élèves croyants.

«J'ai appris à mes enfants que, lorsqu'on meurt, on va au ciel, explique Sonia Giguère, mère de cinq enfants, venue de Bronwsburg-Chatham. Mais dans le nouveau cours d'éthique et de culture religieuse, l'enseignant leur a expliqué que, lorsqu'on meurt, on disperse au vent les cendres du défunt. Cela a complètement ébranlé leur compréhension. C'est pour cette raison que je les ai retirés du cours.»

«Ce qui me fâche, c'est qu'avec ce cours, le gouvernement impose sa religion: le laïcisme-relativisme, explique un père de la région de la Mauricie, Ghislain Lebel. Tranquillement, ils sont en train d'enlever nos droits fondamentaux en tant que parents. On a le droit de choisir comment nos enfants vont être spirituellement élevés.»

Selon le ministère de l'Éducation, environ 1100 élèves, sur plus d'un million inscrits dans les écoles primaires et secondaires, ont des parents qui s'opposent au cours d'éthique et de culture religieuse.