La grogne monte à l'UQAM. En débrayage toute la semaine, les professeurs et maîtres de langue seront rejoints sur le trottoir jeudi par les étudiants de sciences humaines, qui ont voté pour un jour et demi de grève. Les étudiants de science politique et de droit se prononceront ce midi sur un mandat de grève et demain, ce sera au tour des étudiants en arts de faire pareil.

Hier, les sept associations étudiantes de l'UQAM se sont dites « inquiètes de la situation critique » de l'établissement. « La seule sortie possible va passer par un réinvestissement de l'état », a souligné Étienne Guérette, porte-parole des associations regroupant 40 000 étudiants.Pour montrer leur solidarité envers l'UQAM, employés et étudiants formeront demain midi une chaîne humaine autour des pavillons centraux. Puis, jeudi matin, une manifestation allant du rectorat de l'UQAM au bureau montréalais du premier ministre Jean Charest est prévue.

À l'UQAM, Daniel Hébert, directeur des communications, a indiqué qu'il n'y avait « rien de nouveau » dans le conflit avec les professeurs. « Les discussions se poursuivent avec le syndicat, a-t-il dit. Une séance de négociation est prévue jeudi. »

L'UQAM a reçu jeudi dernier l'étude de la firme Aon portant sur les conditions de travail dans l'ensemble des universités québécoises, qu'elle attendait. Mais les offres complètes aux professeurs, promises « très prochainement » après la réception de l'étude, se font toujours attendre. « La direction est en train d'analyser en détails ce rapport, qui sera rendu public très prochainement, a assuré M. Hébert. On verra par la suite pour des offres plus concrètes. »

Sans convention collective depuis le 31 mai 2007, les professeurs de l'UQAM en seront vendredi à leur neuvième jour de grève, sans compter une journée d'étude. Leurs principales demandes sont l'embauche de 300 professeurs en trois ans et un rattrapage salarial de 11,6% en trois ans.