Le conflit semble près de finir à l'UQAM, où les professeurs sont en grève depuis près de sept semaines. En assemblée générale hier après-midi, le syndicat des professeurs a appuyé la dernière proposition de la direction, sous trois conditions. Au cours des prochaines heures, les négociations se poursuivront entre les deux parties, qui comptent arriver à un accord d'ici demain.

Les professeurs de l'UQAM pourraient donc retourner au travail dès la semaine prochaine et sauver in extremis le trimestre de milliers d'étudiants.

 

Depuis lundi, les négociations se sont intensifiées, alors que la menace de voir le gouvernement imposer un règlement dans ce dossier était plus forte que jamais.

Après avoir négocié toute la nuit, le syndicat des professeurs de l'UQAM s'est présenté devant ses membres hier matin pour leur expliquer la dernière proposition patronale.

L'offre contenait la création de 145 nouveaux postes de professeurs et une augmentation salariale de 11% sur 4 ans. Le syndicat demandait des augmentations salariales de 11,6% sur trois ans et l'embauche de 300 professeurs.

Après avoir longuement discuté, les professeurs ont accepté à 98% la proposition, sous certaines conditions, notamment la parité salariale avec le reste du réseau de l'Université du Québec. «Nous voudrions donc, comme l'UQTR, une augmentation de 11% sur trois ans et non sur quatre ans», a dit la présidente du syndicat des professeurs de l'UQAM, Michèle Nevert.

Le syndicat souhaite aussi que la convention collective des 27 maîtres de langue qu'il représente soit réglée et que le protocole de retour au travail de ses membres soit bonifié. «Nous avons fait d'importantes concessions (...) Mais nous n'avons pas fait six semaines de grève pour accepter d'être encore payés moins bien que les autres», a commenté Mme Nevert.

La direction de l'UQAM est optimiste. «L'offre globale n'a pas été refusée. Nous sommes confiants d'arriver à un accord négocié rapidement. Nous visons un retour en classe dès lundi», a dit le porte-parole de l'UQAM, Daniel Hébert.

Au cours des prochaines heures, les deux parties tenteront de s'entendre. Le syndicat des professeurs, dont la convention est échue depuis deux ans, a déjà prévu une autre assemblée générale demain.