«Il ne faut pas paniquer» avec la grippe A (H1N1) dans les écoles, a dit hier Josée Bouchard, présidente de la Fédération des commissions scolaires. «Il faut rassurer les gens: nous sommes en contact avec le ministère de l'Éducation, qui va faire le point lundi prochain avec la Santé publique. Nous sommes prêts à mettre en action ce qu'ils jugeront bon de faire.»

La rentrée des élèves est toujours prévue pour la fin de la semaine prochaine ou la suivante, selon les commissions scolaires. Des plans d'urgence ont été préparés. «On a des caisses de Purell et des masques», a dit en outre Mme Bouchard, sans savoir si la désinfection des mains sera systématique dans toutes les écoles.

 

«Pour paraphraser un slogan bien connu, nous sommes prêts», a corroboré Diane De Courcy, présidente de la Commission scolaire de Montréal (CSDM). Les employées enceintes - plus vulnérables aux complications du virus - seront retirées dès qu'il y aura deux cas (suspects ou confirmés) de grippe A (H1N1) dans une école, a-t-elle dit.

Retrait préventif

Cela ne causera pas trop de problèmes puisque la majorité des employées enceintes ont déjà un retrait préventif à la CSDM. Ces futures mères n'ont pas les anticorps contre le parvarovirus B19 - responsable de la «cinquième maladie» -, courant chez les enfants, qui peut causer la mort des foetus.

Dans l'ensemble des commissions scolaires, «si une femme enceinte arrive avec un billet du médecin, elle sera retirée du travail», a précisé Josée Bouchard. «Là aussi, c'est sûr que les commissions scolaires sont en attente des décisions de la Santé publique», a-t-elle ajouté.

Aucun décès associé à la grippe A (H1N1) n'a été signalé au Québec du 4 au 13 août, selon les dernières mises à jour de l'Agence de la santé publique du Canada. Le 14 août, une femme de 23 ans qui a contracté le virus en juin alors qu'elle était enceinte est toutefois morte à Montréal.