Un an après l'implantation du cours d'éthique et de culture religieuse dans les écoles primaires du Québec, l'Assemblée des évêques catholiques du Québec fait un bilan pour le moins mitigé de ses résultats.

Dans une lettre à la ministre de l'Education Michelle Courchesne, le président de l'Assemblée, Mgr Martin Veillette, rappelle que les évêques s'étaient engagés à maintenir une attitude d'ouverture et de prudence critique et vigilante face à cette démarche pédagogique.Mgr Veillette note ainsi que les parents manquent d'information face à ce cours et que certains y voient «une occasion de trouble et de confusion pour leur enfant». A nouveau, les évêques soutiennent que le ministère ne peut ignorer les demandes d'exemption, y voyant une atteinte à la liberté de choix.

Par ailleurs, Mgr Veillette rappelle que le programme prévoit que le christianisme doit être traité tout au long de l'année et son importance historique et culturelle soulignée. Or, l'analyse de l'Assemblée des évêques démontre que les manuels ne respectent pas ces prescriptions et qu'ils «exposent les élèves à la diversité religieuse bien plus qu'ils ne les introduiront de façon significative à la connaissance de la tradition chrétienne québécoise.»

Enfin, Mgr Veillette affirme que la formation des maîtres demeure largement insuffisante et déplore l'absence de guide d'enseignement approuvé. Il note que certains enseignants font état d'une grande difficulté de maintenir une posture de neutralité mais qu'ils observent néanmoins l'intérêt des enfants, notamment pour le volet éthique.