La Cour d'appel du Québec décidera dans les prochains jours si elle accepte ou non d'entendre les parents qui dénoncent le caractère obligatoire du nouveau cours Éthique et culture religieuse (ECR) à la commission scolaire des Chênes, dans le Centre-du-Québec.

Suzanne Lavallée, mère de deux enfants de Drummondville, s'est vu refuser le droit de soustraire ses enfants au cours ECR par la commission scolaire des Chênes. Mécontente, elle a porté la cause devant les tribunaux.

Au mois de septembre dernier, le juge Jean-Guy Dubois a déclaré que le cours ECR ne porte pas atteinte à la liberté de conscience des élèves et que la commission scolaire des Chênes n'avait pas commis de faute en refusant d'en exempter ses élèves.

Selon le juge Dubois, les enfants doivent assister au cours, lequel ne constitue pas une menace pour eux, précise-t-il.

L'avocat Jean-Yves Côté, qui représente Mme Lavallée, veut porter cette décision en appel. Il a exposé ses motifs, hier, devant les juges Marc Beauregard, Lorne Giroux et Yves-Marie Morissette, de la cour d'appel.

Plusieurs parents du Québec ont assisté à l'audience, hier, et ont vivement manifesté leur souhait que l'appel soit entendu. «Le cours d'éthique enseigne le relativisme religieux comme une doctrine. On s'oppose à ça», dit Jean Servais, qui souhaite que sa fille soit exemptée du cours.

L'an dernier, 2300 parents ont demandé que leurs enfants ne suivent pas le cours ECR. «Mais plusieurs parents, comme moi, n'ont pas osé se lancer dans une longue bataille judiciaire, note M. Servais. C'est pour ça que la cause de Mme Lavallée est si importante. Elle et ses enfants se battent pour nous tous.»