L'intégration en classe des élèves handicapés, en difficulté d'adaptation ou d'apprentissage suscite encore des questions et des débats, selon la Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ).

La présidente de la Fédération, Josée Bouchard, se dit favorable à cette idée mais ajoute que plusieurs éléments doivent être considérés pour que cette intégration s'effectue harmonieusement.

Parmi les difficultés soulevées, la FCSQ mentionne l'organisation du travail au sein des établissements scolaires. À son avis, l'intégration de ces clientèles implique des changements dans la charge des enseignants et dans la définition même de leur travail. Elle réclame donc des orientations claires qui pourraient faire l'objet de discussions dans le cadre des négociations en vue du renouvellement des conventions collectives.

La Fédération se préoccupe aussi que le Tribunal des droits de la personne ait rendu, le 2 décembre 2009, une décision contre la Commission scolaire des Phares, à Rimouski. Selon le jugement, un acte de discrimination a été posé à l'endroit d'un élève trisomique qui n'a pu être intégré au sein de cette commission scolaire, contrevenant ainsi à la Charte des droits et libertés de la personne du Québec. Une demande d'appel a été déposée.

Mme Bouchard estime que cette décision, dont le dénouement n'est pas encore connu, risque d'avoir un impact sur le modèle actuel d'intégration, sur la formation des enseignants de même que sur les programmes éducatifs du ministère de l'Education.

La présidente de la Fédération souhaite vivement que les problèmes générés par  l'intégration soient résolus dans le cadre des négociations actuelles et que des pourparlers se tiennent avec la ministre de l'Education, Michelle Courchesne, les parents et les différents partenaires du milieu scolaire.