La ministre de l'Éducation, Michèle Courchesne, a demandé à ses fonctionnaires de de plancher sur un guide à l'intention des parents sur la question des devoirs. Elle prévoit pouvoir le faire parvenir aux familles dès septembre prochain.

La ministre a suivi avec attention les travaux du Conseil supérieur de l'éducation sur la question des devoirs. «C'est un enjeu important. Le Conseil pose de bonnes questions», dit-elle. Mme Courchesne estime que ce n'est pas à la ministre, pas plus qu'aux commissions scolaires, d'imposer des balises strictes aux devoirs. «Je fais entièrement confiance aux enseignants là-dessus. C'est du cas par cas, école par école, classe par classe. Il faut que les écoles soient sensibles aux besoins de leurs élèves.»

Cependant, la ministre constate un certain désarroi de la part des parents, qui font parfois face à des séances de devoirs douloureuses soir après soir. «Je sais ce que c'est. Je suis passée par là. Ce n'est pas le moment le plus agréable de la journée.»

C'est pourquoi elle réfléchit à des façons de «mieux guider» les parents sur cette délicate question. «J'ai demandé à mon équipe de préparer des guides d'information et de sensibilisation à l'endroit des parents.» Ces guides porteront sur la réussite scolaire et le bulletin, mais aussi sur la façon, pour les parents, d'accompagner leurs enfants lors de la période des devoirs.

Le guide ne dictera pas de période de temps maximale pour les devoirs, pas plus que de contenus. Pas question non plus d'imposer un moratoire sur les devoirs à l'échelle du Québec. «Si je lis bien le sondage les parents semblent dire que les devoirs sont importants.» Dans l'étude commandée par la Fédération des comités de parents, 90 % des parents jugeaient que les devoirs étaient essentiels à la réussite de leurs enfants.

La ministre Courchesne était de passage à l'École polytechnique, hier, afin d'inaugurer un nouveau baccalauréat en génie aérospatial, qui accueillera une cinquantaine d'étudiants en septembre. Le programme, une première au Québec, a été mis sur pied en collaboration avec l'industrie et grâce à une subvention d'un demi-million de la fondation Bombardier.

L'industrie québécoise de l'aérospatiale compte 400 entreprises qui emploient 73 000 personnes. Elle fait face à de nombreux défis, dont celui du vieillissement de sa main-d'oeuvre. D'ici 2016, seule 40 % de la main-d'oeuvre actuelle sera encore en poste.