Les parents des enfants qui fréquentent des garderies en milieu familial devront composer avec la fermeture de celles-ci cette semaine alors que les responsables de ces établissements entament une série de grèves tournantes d'une demi-journée.

Les responsables de services de garde en milieu familial (RSG) souhaitent ainsi accentuer leurs moyens de pression pour forcer un règlement rapide avec le gouvernement.

Les 12 800 RSG affiliées à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) sont en négociation avec Québec depuis février pour la signature de leur toute première entente collective.

Selon la présidente de la FIPEQ-CSQ, Sylvie Tonnelier, les négociations doivent s'accélérer. Elle espère qu'avec ces moyens de pression, le ministère de la Famille prendra les demandes des RSG au sérieux et agira en conséquence.

Les arrêts de travail sont prévus par région tout au long de la semaine. Lundi, les garderies en milieu familial de l'Outaouais, de l'Abitibi-Témiscamingue, de la Côte-Nord et du Saguenay-Lac-Saint-Jean-Chibougamau seront touchées.

Mardi, ce sera les RSG des régions de la Mauricie, du Centre-du-Québec et de l'Estrie qui débrayeront. Mercredi, les RSG des régions de Québec, du Bas-St-Laurent et de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine fermeront temporairement les portes de leurs établissements et finalement, jeudi, ce sera à celles des régions de Montréal, de la Montérégie, du Suroît et de Laval-Laurentides-Lanaudière de manifester.

Et le 10 novembre, les garderies en milieu familial seront fermées simultanément dans toutes les régions du Québec. Ces arrêts de travail affecteront près de 90 000 enfants et leurs parents sur l'ensemble de la province.

Les RSG réclament une juste rénumération ainsi qu'un régime de protection sociale qui leur permettra notamment d'avoir droit à des vacances, des congés payés, des assurances collectives et un régime de retraite. Selon Mme Tonnelier, à l'heure actuelle, la rénumération des RSG représente 6$ de l'heure.

Celles-ci ont obtenu le droit de se syndiquer en 2009 après une bataille juridique d'une dizaines d'années. Elles sont toujours considérées comme des travailleuses autonomes.

La CSQ et la CSQ-FIPEQ représentent environ 12 800 RSG à travers le Québec. Quelque 2000 autres éducatrices sont plutôt affiliées à la CSN. Les négociations sont menées séparément par les deux centrales.