L'UQAM a conclu l'année 2009-2010 avec un déficit de 13,6 millions de dollars, 3 millions de moins que ce qu'elle avait prévu. Sur papier, cependant, en raison des normes comptables généralement reconnues que les universités sont obligées de mettre en application pour la première fois, le tableau se fait plus noir: le déficit accumulé de l'UQAM passe de 72,9 millions qu'il était au 31 mai à 150 millions.

Jusqu'ici, la comptabilité des universités s'écrivait selon des règles comptables mises en place par le ministère de l'Éducation. Cette année, l'obligation de produire des chiffres conformes aux normes comptables généralement reconnues fait plus mal paraître les universités que jamais. Désormais, toute université doit tenir compte des avantages sociaux futurs (vacances, régimes de retraite, congés de maladie, etc.) comme si elle devait fermer ses portes à la fin de l'exercice financier.

Ainsi, à l'Université Laval, la comptabilité nouvellement utilisée fait en sorte que le déficit accumulé, qui était de 90 millions il y a quelques mois, s'établit maintenant à 306 millions.