La popularité des cégeps anglophones auprès des élèves de la grande région de Montréal ne se dément pas. Pour la deuxième année consécutive, le nombre de demandes d'admission a augmenté davantage dans les collèges anglophones que dans la moyenne des cégeps francophones, selon les dernières données du Service régional d'admission du Montréal métropolitain (SRAM).

Les candidats au cours collégial avaient jusqu'au 1er mars pour faire une demande d'admission. À Montréal, on a reçu 69 146 demandes d'admission au premier tour. Il s'agit d'une augmentation de 1,4% par rapport à l'an dernier, selon la porte-parole du SRAM, Geneviève Lapointe. À John Abbott et à Vanier, deux cégeps anglophones, le nombre de demandes a crû respectivement de 3% et 8%.

Le collège Dawson, qui n'est pas inscrit au SRAM mais qui collecte lui-même ses données, n'avait pas encore de statistiques définitives, hier. «Mais la semaine dernière, on dépassait déjà de 15% nos demandes par rapport à l'an dernier. On s'attend à une hausse d'environ 20%», a expliqué la porte-parole de l'établissement, Donna Varricca.

La directrice des communications de la Fédération des cégeps, Caroline Tessier, nuance ces statistiques.

«Il faut dire que certains collèges francophones ont enregistré eux aussi des hausses considérables, de l'ordre de 10% au cégep de Lanaudière, 8% à Lionel-Groulx et 10% à Marie-Victorin.»

L'an dernier, certains cégeps de Montréal avaient enregistré des hausses fulgurantes de demandes d'admission et avaient accepté beaucoup plus d'élèves que dans les années antérieures. En temps normal, ces établissements auraient dû payer une pénalité pour chaque élève supplémentaire admis, mais Québec a accepté de ne pas l'imposer étant donné les circonstances. «On va examiner la question encore cette année», a dit Mme Tessier.

Par ailleurs, le nombre de demandes d'admission dans les formations préuniversitaires est resté stable cette année à Montréal, mais la demande en formation technique a augmenté de 2,7%. «Les gens se sont principalement inscrits dans des techniques physiques, humaines et administratives», note Mme Lapointe.

Mme Tessier estime qu'il s'agit d'une «bonne nouvelle» puisque «les prévisions d'Emploi Québec disent que, d'ici à 2018, 60% des nouveaux emplois vont nécessiter une technique».