Plus d'une centaine d'étudiants ont manifesté devant le bureau de circonscription de la ministre de l'Éducation cet après-midi, dans le quartier Montréal-Nord. Pourtant, Line Beauchamp, elle, était à l'Assemblée nationale, à Québec.

«On espère qu'elle va en entendre parler quand même», raconte Éliane Laberge, porte-parole de la Coalition régionale des étudiants et étudiantes de Montréal. «Peu importe, elle n'est pas capable de défendre sa propre hausse. Même si elle avait été là, elle n'aurait sûrement pas osé se pointer à la fenêtre de son bureau», ajoute-t-elle.

Dans son dernier budget, le gouvernement Charest a prévu une hausse des droits de scolarité pour les cinq prochaines années. Dès l'automne 2012, les étudiants devront débourser 325$ de plus par année, soit 1625$ sur cinq ans.

«D'ici 2017, il va y avoir entre 3000 et 7000 étudiants de moins sur les bancs d'école», déplore Mme Laberge.

Des étudiants des cégeps de Rosemont, d'Ahuntsic, et de l'Université Concordia, de l'UQAM et de l'Université de Montréal s'étaient donnés rendez-vous munis de leurs trompettes et de leurs slogans cinglants. «On veut étudier. On ne veut pas s'endetter», ont-ils crié pendant une partie de l'après-midi.

Derek Deblois, un étudiant en sciences humaines au Cégep de Rosemont, a participé au rassemblement. Il craint que la hausse des droits de scolarité l'empêche de poursuivre ses études. «Je touche déjà à des prêts et bourses et avec la hausse, je ne sais pas si je vais être capable de continuer à payer», a-t-il dit.

La Coalition régionale des étudiants et étudiantes de Montréal espère se faire entendre au congrès du Parti libéral du Québec, dans une quinzaine de jours. Elle prépare également une grande manifestation qui aura lieu le 10 novembre à Montréal.