Jean Charest défend sa position sur les frais de scolarité en disant qu'elle est «équilibrée», car située entre celle du PQ et de François Legault. Mais la Coalition pour l'avenir du Québec (CAQ) réplique... en appuyant la position du premier ministre.

«Ce que M. Legault et les caquistes défendent, c'est que les étudiants paient les pleins frais de scolarité. C'est la position que M. Sirois a exprimée lorsqu'il a écrit son livre Passage obligé, et M. Legault a déjà (déclaré) qu'il était d'accord avec les idées exprimées dans le livre», a affirmé le premier ministre en marge d'une cérémonie pour le jour du Souvenir. L'ouvrage date de 1999, quelques mois après que M. Sirois eut travaillé pour la campagne électorale de M. Charest. Selon ce qu' y propose M. Sirois, cofondateur de la CAQ, l'État couperait son financement des universités. Les étudiants universitaires paieraient donc entre 11 000$ et 14 000$ par année, mais cette hausse serait compensée par une bonification des prêts et bourses.

«M. Charest fait de la petite politique», a réagi l'attaché de presse de la CAQ, Jean-François del Torchio. Il dit que son nouveau parti est d'accord avec les hausses des frais de scolarité du gouvernement libéral - 1625$ en cinq ans. La CAQ se limiterait à cette augmentation, a-t-il assuré.

Elle compenserait cette hausse en bonifiant les prêts et bourses ou en modifiant leur remboursement. «Par exemple, le remboursement pourrait être lié au salaire des diplômés. Un médecin paierait plus qu'un autre diplômé qui gagne un salaire plus modeste», avance M. del Torchio. La CAQ détailler sa proposition lundi lors du dévoilement de son plan d'action.  

Au lendemain de manifestations étudiantes importantes, le gouvernement Charest a lancé le site www.droitdescolarite.com pour défendre ses hausses de scolarité. On y rappelle les mesures d'atténuations qui accompagnent la hausse des frais.