La Commission scolaire de Montréal se donne deux ans pour simplifier son organisation et proposer un nouveau modèle de gouvernance qui laissera plus d'autonomie aux écoles.

Alors que certains remettent en question l'existence des commissions scolaires, il est temps de mener le débat à l'interne, mais, surtout, de le conclure, croit la présidente de la Commission scolaire de Montréal (CSDM), Diane De Courcy.

«Il faut absolument simplifier la commission scolaire, même si c'est un gros défi. Et il faut lancer le débat à l'interne chez nous.»

Trois modèles de gouvernance ont été proposés dans le cadre de la reddition de comptes, hier. D'autres pourraient aussi faire l'objet de discussions.

Le premier modèle est celui qui existe actuellement.

Le deuxième est celui d'une «école autonome». Elle recevrait son budget sous forme de crédits annuels et le gérerait indépendamment de la commission scolaire. Elle devrait toutefois faire une reddition de comptes.

Le troisième modèle est celui d'une «école institutionnelle», selon lequel les écoles primaires seraient rattachées à une école secondaire, à l'image d'un campus.

«Cette discussion doit avoir lieu, que ça nous plaise ou non. Et on va la faire à l'intérieur de la commission scolaire, avec les acteurs de l'école et non pas avec tous les gérants d'estrade de l'école», a précisé Mme De Courcy.

La CSDM a par ailleurs mandaté la firme PricewaterhouseCoopers pour évaluer sa gestion et lui faire des recommandations. Son budget 2010-2011 est déficitaire de 19 millions, ce qui représente 2% du total.

Le rapport final est attendu en janvier, mais, déjà, les travaux de la firme indiquent qu'il y aurait un sous-financement en ce qui a trait aux élèves handicapés et en difficulté d'adaptation et d'apprentissage (EHDAA) et à la question du transport.

En matière de financement, la commission scolaire interpelle aussi l'Assemblée nationale pour qu'elle se positionne clairement en faveur d'un réseau d'écoles publiques.

Actuellement, les écoles privées sont financées à 60% et n'ont pas d'obligations concernant la réussite des élèves, souligne le directeur général de la CSDM, Gilles Petitclerc.