En dépit des problèmes de moisissures constatés dans cinq de ses écoles au cours de la dernière année, la Commission scolaire de Montréal (CSDM) a tenté hier de rassurer parents et professeurs. Ses 200 écoles seront inspectées, mais on ignore encore lesquelles le seront en priorité.

«Il n'y a aucune liste de faite», dit Alain Perron, porte-parole de la CSDM, ce que confirme l'Alliance des professeurs.

La CSDM passera au peigne fin ses écoles pour vérifier la qualité de l'air, notamment celles qui ont un historique d'infiltration d'eau dans l'entretoit, de travaux de maçonnerie ou encore d'accumulation d'eau dans le sous-sol. Les urgences seront aussi traitées, dit la CSDM.

«On va dresser l'historique de tout le parc immobilier puis déterminer la priorité», poursuit M. Perron. Il faut prendre le temps de bien faire les choses. Le parc immobilier de la CSDM équivaut à 10% de tout le parc de la province de Québec.» La vigilance est de mise, souligne-t-il. «C'est sûr, on parle de la santé du personnel et des élèves.»

L'ordre d'intervention dans les écoles sera connu le 19 mars, au moment du dévoilement des détails du Programme d'action sur la qualité de l'air intérieur. Les professeurs de la CSDM souhaiteraient toutefois connaître avant le mois de mars quels établissements auront besoin de travaux.

«On espère que ce sera connu avant, bien avant. Depuis les événements de Saint-Gérard, on souhaite que tous les édifices de la CSDM soient inspectés dans les plus brefs délais et au cours de la même année», dit Yves Parenteau, attaché de presse de l'Alliance.

Plusieurs enseignants ont rapporté des problèmes de santé qui pourraient être liés aux moisissures.

En un an, cinq écoles ont été touchées par des problèmes de moisissures. Après l'école Baril, fermée pour encore au moins un an, c'est l'école Hochelaga qui a dû temporairement arrêter ses activités, peu avant les Fêtes. Cette semaine, l'école primaire Saint-Gérard a été fermée pour des travaux qui pourraient s'étaler sur deux années.