Le gouvernement du Québec a annoncé mercredi qu'il injectera plus de 366 millions $ dans l'entretien et l'évaluation des établissements scolaires de la province.

Cet argent provient des investissements prévus dans le Plan québécois des infrastructures 2009-2014, dont l'enveloppe totale est de 42,6 milliards $.

La ministre de l'Éducation, Line Beauchamp, a indiqué que cette somme vise à «résorber le déficit d'entretien du parc immobilier» et à maintenir en bon état les bâtiments.

Dans les derniers mois, trois écoles de la Commission scolaire de Montréal (CSDM) ont dû fermer leurs portes temporairement en raison de la piètre qualité de l'air causée par des problèmes de moisissures. Dans certains cas, le personnel et les élèves ont vécu des problèmes de santé qui pourraient être liés à la présence de moisissures.

Toutefois, les centaines de millions de dollars annoncés mercredi ne résultent pas directement de ces évènements, a précisé la ministre, puisque le gouvernement investit dans les infrastructures scolaires depuis plusieurs années.

Depuis 2007, une loi oblige le gouvernement à récupérer le déficit d'entretien des bâtiments et des infrastructures publiques d'ici 15 ans.

L'argent sera distribué aux commissions scolaires en fonction de leurs besoins et de leurs projets.

Mme Beauchamp a expliqué que la CSDM recevra la plus grande part du gâteau, parce qu'elle est celle qui accueille le plus d'élèves au Québec, mais surtout parce que ses établissements sont généralement plus vieux.

«Pour le même nombre de pieds carrés, la CSDM reçoit plus d'argent parce qu'on reconnaît que ses bâtiments sont plus vieux, plus vétustes et demandent sûrement plus d'intervention que dans d'autres régions du Québec», a-t-elle dit.

La CSDM pourra donc utiliser les fonds alloués pour procéder à l'évaluation de la qualité de l'air de ses écoles et pour procéder aux travaux nécessaires, un travail que plusieurs commissions scolaires ont déjà effectué, selon Mme Beauchamp.

«Les sommes octroyées ont permis jusqu'à maintenant à plusieurs commissions scolaires de procéder, par exemple, au changement de leur système de ventilation, d'en assurer l'entretien. Et c'est ce qui permet à certaines commissions scolaires, avec l'appui même de leur syndicat de professeurs, de pourvoir affirmer qu'elles ne constatent pas de problème de qualité de l'air», a dit la ministre.

En fonction de leurs besoins, les commissions scolaires pourront employer l'enveloppe reçue pour divers travaux, comme la réfection des toitures, la mise aux normes des bâtiments, le remplacement de portes et de fenêtre, l'amélioration de systèmes de chauffage et de ventilation, la réfection de parements extérieurs et la rénovation d'installations sanitaires.