Quelques dizaines de fois par année, la Direction de la protection de la jeunesse est appelée à intervenir dans les services de garde à la suite d'une plainte au ministère de la Famille.

Dès qu'une plainte donne l'impression qu'une situation est dangereuse pour un enfant, la DPJ est appelée sur les lieux.

Si la plainte vise une éducatrice, celle-ci sera immédiatement retirée de son groupe. En milieu familial, la responsable du service de garde verra son permis suspendu sur-le-champ et les enfants dont elle a la garde lui seront retirés.

Mauvais traitements, force excessive, manque de soins et agressions sexuelles sont les principaux motifs d'intervention.

Au terme de l'enquête, environ le tiers des signalements se révèlent fondés.

«L'objectif est de protéger l'enfant. On ne veut pas prendre de risque», explique le sous-ministre adjoint à la Direction générale des services de garde éducatifs à l'enfance, Jacques Robert.

L'an dernier, le Ministère a reçu 89 plaintes qui ont nécessité l'intervention de la DPJ. De ce nombre, 28 ont été jugées fondées, dont 22 en milieu familial, 5 en garderie et 1 en CPE.

Depuis le mois d'avril 2011, la DPJ a été appelée à intervenir dans 66 dossiers. Des 18 plaintes jugées fondées, 17 concernaient un service de garde en milieu familial; l'autre visait une garderie.

Ces signalements sont nécessaires puisqu'ils visent à protéger l'enfant. Mais lorsque les plaintes sont jugées non fondées, les conséquences sont importantes pour l'éducatrice injustement soupçonnée. «Ce n'est pas facile», souligne le président de l'Association des garderies privées du Québec, Sylvain Lévesque.